Mentalité de croissanceJe vous rassure tout de suite : la mentalité de croissance n’a rien à voir avec la croissance économique ! Je ne vais pas vous parler business.

La mentalité de croissance s’ancre dans le champ du développement personnel.

Elle désigne notre capacité à croire que nous pouvons évoluer, apprendre et nous améliorer, quel que soit notre point de départ.

Dès qu’on adopte cette posture, notre perception des défis, des échecs et de notre potentiel change radicalement.

Ce concept, issu de la recherche en psychologie, offre des outils concrets pour avancer, même en terrain incertain. Il invite à une vision plus souple, plus bienveillante, plus réaliste de soi-même.

Mais d’où vient cette idée ? Et surtout, comment la mettre en pratique ?

Une théorie issue de la recherche en psychologie

La mentalité de croissance a été développée par la psychologue américaine Carol Dweck dans les années 2000. Elle repose sur une opposition simple : d’un côté, la mentalité fixe ; de l’autre, la mentalité de croissance.

Avec une mentalité fixe, on pense que nos qualités sont prédéterminées et figées : on est “bon” ou “mauvais”, “intelligent” ou “nul en maths”, “charismatique” ou non. Cette vision nous enferme, décourage, renforce l’évitement.

À l’inverse, la mentalité de croissance part du principe que tout peut se développer : intelligence, talent, confiance, compétences sociales. Tout est perfectible avec l’apprentissage continu, la pratique et l’engagement.

Selon Carol Dweck, cette posture mentale conditionne notre motivation, notre résilience et même nos performances. Ses recherches, validées dans les domaines scolaire, sportif et professionnel, ont changé la manière dont on aborde le développement personnel.

Une promesse de transformation personnelle

En adoptant une mentalité de croissance, on ne cherche pas à être “parfait”. On cherche à évoluer. Ce changement de perspective est fondamental.

Ainsi, chaque erreur devient une opportunité d’apprentissage. Chaque critique devient un signal de progression. On passe du jugement de soi à l’observation bienveillante.

Cette posture nourrit la résilience, la motivation, l’estime de soi. Elle permet de sortir du cycle “échec – culpabilité – abandon”. Et elle offre un cadre solide pour cheminer, à son rythme.

Concrètement, il ne s’agit pas de se répéter des mantras, mais de changer ses dialogues intérieurs :

« Je ne suis pas encore capable… mais je peux apprendre. »

Comment développer une mentalité de croissance ?

Heureusement, cette posture mentale se travaille. Voici 5 leviers concrets pour l’adopter au quotidien :

  1. Remettre en question ses croyances limitantes : Plutôt que de penser “je ne suis pas fait pour ça”, on peut reformuler : “je peux progresser avec de la pratique”.
  2. Valoriser l’effort, pas uniquement le résultat : Féliciter un enfant pour ses efforts plutôt que pour ses bonnes notes l’aide à développer cette mentalité. Il en va de même pour l’adulte. Focalisez sur l’effort et la progression avant le résultat.
  3. Cultiver la curiosité : S’autoriser à poser des questions, explorer, expérimenter, sans chercher la perfection.
  4. Dédramatiser l’échec : Chaque revers devient une étape vers la maîtrise. L’important est ce que l’on en tire.
  5. Se fixer des objectifs de progression : Plutôt que viser la performance, on cherche à “faire mieux qu’hier”.

Un exemple concret : Marion, et sa peur de parler en public

Quand je parle de mentalité de croissance, je ne peux m’empêcher de penser à Marion. A 38 ans, cadre dans une entreprise de services, Marion redoutait les réunions où elle devait s’exprimer. Elle pensait : « Je ne suis pas faite pour parler en public. ». Elle évitait les prises de parole, restait en retrait, et se jugeait durement après chaque tentative.

Lors de notre accompagnement, nous avons travaillé ensemble à transformer cette croyance. Elle a appris à reformuler : « Je ne suis pas encore à l’aise… mais je peux progresser. »

Peu à peu, elle a mis en place des actions concrètes : s’enregistrer, tester des mini-interventions, demander des retours bienveillants. Elle a découvert que ses capacités n’étaient pas figées, mais en construction.

Aujourd’hui, Marion ose prendre la parole avec plus de confiance. Elle n’a pas effacé sa nervosité, mais elle avance. Et surtout, elle se sent fière de son évolution.

Une approche soutenue par la science

De nombreuses recherches confirment les effets positifs de la mentalité de croissance. Dans une étude parue dans Psychological Science (Paunesku et al., 2015), de simples interventions ont suffi à améliorer les résultats scolaires d’élèves en difficulté.

D’autres travaux, notamment ceux de Claro et Dweck (2016), ont montré que cette posture diminue l’impact négatif de la précarité sociale sur la réussite scolaire. Elle permet aux jeunes de mieux gérer le stress, de maintenir un niveau d’engagement élevé et de croire en leur potentiel.

La psychologie positive, discipline qui s’intéresse aux ressources internes de l’individu, considère la mentalité de croissance comme un levier central du bien-être durable.

Si, comme Marion, vous avez envie de lever les blocages et de progresser, demandez conseil à votre sophrologue.

 

Bibliographie et références

Vous avez aimé cet article ?

N'en ratez plus aucun : inscrivez-vous à notre lettre mensuelle.

Tous les mois, vous recevrez un mail avec l'ensemble des articles parus durant cette période.

Pas de spam, pas de publicité : vous n'aimez pas cela, nous non plus.