excellenceViser l’excellence plutôt que la perfection reste probablement le meilleur moyen de réussir à atteindre vos objectifs et progresser.

L’étude récemment menée par une Université canadienne nous montre que la recherche de l’excellence est nettement préférable à celle de la perfection.

Pourquoi ? Et bien cette étude à démontré que ce changement de paradigme influe positivement sur la motivation, la confiance en soi, mais aussi et surtout sur notre santé.

Alors, si pour vous la différence est infime ou si vous ne jurez que par la perfection, voici peut-être de quoi vous faire changer d’avis.

Les affres du perfectionnisme

Que ce soit dans sa vie privée ou professionnelle, le (ou la) perfectionniste se définit au travers d’attitudes et de postures bien définies :

  • Il ou elle considère comme inacceptable tout ce qui n’atteint pas la perfection;
  • Parce que seule la perfection est acceptable, elle se fixe des objectifs irréalisables;
  • Parce que les objectifs irréalisables s’accumulent et provoquent déception sur déception, il ou elle se dévalorise un peu plus à chaque échec.

Pour le Docteur Gordon Flett, titulaire de la chaire de recherche en personnalité et santé à l’Université de York, ces traits de personnalité reliés au perfectionnisme peuvent être particulièrement nocifs s’ils représentent une forme extrême de comportement.

Pour lui, la recherche permanente de la perfection et le sentiment de désespoir lié à la quasi-impossibilité d’atteindre son objectif sont à l’origine de douleurs psychologiques qui se déclinent naturellement en douleurs physiques.

Ces 2 facteurs, la douleur psychologique et la répétition de l’échec joueraient, selon cette étude du Dr Flett, un rôle important dans les troubles de comportement liés au travail et qui, dans les cas les plus extrêmes, peuvent inclure des comportementd suicidaires.

L’excellence comme alternative à la perfection.

Excellence et perfection sont trop souvent associées l’un à l’autre au point de ne plus savoir où se situe la limite. Pour dire simplement les choses, là où la perfection représente le summum absolu de la qualité dans tous les domaines, l’excellence qualifie ce qui est très bon et représente le niveau supérieur, mais uniquement dans sa catégorie ou son domaine particulier.

Ainsi, pour prendre un exemple plus parlant, quel que soit le sport ou l’activité, il n’est pas possible de mettre en compétition un amateur, aussi bon soit-il, avec un professionnel.

Viser l’excellence, c’est donc commencer par prendre conscience et admettre ses limites. Et cela avant même de se consacrer à faire au mieux de ce qu’il nous est possible de faire, puis décider de progresser.

Ce déclic nécessite également d’apprendre à accepter ses erreurs et ses échecs. Il faut résister à cette habitude que nous avons trop souvent de nous juger trop sévèrement. Au contraire, il faut voir l’opportunité d’en tirer des enseignements. Des enseignements qu’il nous faut accepter de mettre en oeuvre pour progresser en essayant, encore et encore.

Viser l’excellence nous fait passer d’un cycle objectif impossible / échec / déception, à un mode de fonctionnement itératif, ou chaque cycle permet de faire mieux, qui nous grandit, en confiance et en sérénité… et nous amène progressivement à sortir de notre zone de confort. Mais cela, c’est une autre étape !

Viser l’excellence plutôt que la perfection, c’est donc arrêter de viser un objectif inatteignable pour s’engager dans un processus itératif. Un cycle ou chaque réussite, mais aussi chaque échec, est une étape vers le niveau suivant.