Guide de survie à l'esprit de NoëlAujourd’hui, pour parler de l’esprit de Noël, rangeons les grandes théories.

Place au manuel de survie, celui qu’on devrait offrir avec chaque calendrier de l’Avent, juste entre la papillote et le Lexomil .

L’esprit de Noël flotte dans l’air, paraît-il. Pour certains, c’est l’encens et le pain d’épices. Pour d’autres, c’est plutôt gaz lacrymo et ambiance tranchée de 14-18.

Comme toujours, toute ressemblance avec des proches est totalement fortuite. Enfin… vous faites ce que vous voulez avec votre conscience.

Restez zen. La guérilla de Noël est une affaire de patience, d’organisation et, si possible, de sang-froid supérieur à celui de Thérèse devant un pull tricoté en macramé.

Comprendre la topographie du champ de bataille

D’après les sondages, la famille serait une “valeur refuge”. Dans la vraie vie, c’est surtout une valeur refuge… pour ceux qui arrivent à s’enfuir avant le réveillon.

Ainsi, deux camps vont s’affronter dans ce grand théâtre du drame social qu’est l’esprit de Noël.

Esprit de Noël en solo : mission « plateau télé et dignité vacillante »

Comme les autres, ils auront bravé les magasins. Et, comme les autres, ils auront constaté qu’on peut mourir étouffé dans un rayon bûche glacée.

Ensuite, repli stratégique à domicile. Le plan ? Un plateau télé qui promet « plaisir coupable » mais livre plutôt « cholestérol et solitude thématique ».

Esprit de Noël en famille : mission « survivre jusqu’au dessert »

Dès l’arrivée, c’est le feu nourri. Belle-maman lance les hostilités avec ses piques plus affûtées que le couteau à foie gras. L’oncle Machin s’effondre dans le fauteuil, déjà pompette (il a un talent rare : l’auto-fermentation). La cousine dépressive soupire toutes les trois minutes. Les neveux hurlent comme si on les dressait pour une carrière au GIGN.

Les plus courageux recevront chez eux. L’esprit de Noël y gagne un terrain connu, mais vous, vous y perdez trois jours de votre espérance de vie. Maison impeccable exigée. Repas parfait obligatoire. Commentaires désagréables garantis.

Et, bien sûr, vous devez acheter des cadeaux hors de prix qui finiront revendus en douce le 2 janvier. Les solitaires ont au moins l’avantage de la surprise… nuance : seulement s’ils ont la mémoire d’un poisson rouge dépressif.

Techniques de combat 1 contre 1

Même si l’esprit de Noël vous évoque plus un champ de ruines qu’un joli film à paillettes, il est inutile de ressasser des idées noires. Le monde fait la fête ? Parfait. Profitez-en pour vous offrir un moment rien qu’à vous.

Ne restez pas chez vous. Spectacles, animations, associations : tout est bon pour fuir votre canapé. Vous préférez une congrégation religieuse ou le chapitre Harley Davidson du coin ? Peu importe. L’esprit de Noël s’accommode très bien du cuir clouté.

Vous aimez les voyages ? Encore mieux. Pendant les fêtes, certaines destinations coûtent moins cher qu’un panier garni. Et, avantage stratégique, personne ne vous demande pourquoi vous êtes encore célibataire.

Esprit de Noël en groupe : quand il faut affronter le nombre

Esprit de Noël en famillePour survivre à un réveillon en famille, trois mots : anticipation, organisation, lâcher-prise. Vous recevez ? Formidable. Vous le faites pour faire plaisir. Sinon, pourquoi vous infliger cette mission commando ?

Vos invités viennent passer un bon moment, pas participer à une finale de Top Chef. L’esprit de Noël survit très bien à une volaille un peu sèche. Laissez parler les grincheux. Ils ont besoin d’un public, pas d’une réponse.

Côté repas : bon et simple. Vouloir faire compliqué avec dix convives, c’est l’assurance d’un meltdown émotionnel et d’un rôti carbonisé. Pour les amateurs de haute gastronomie, il existe des réveillons avec chefs étoilés. Vous n’êtes pas leur personnel de cuisine.

Pour rester vivant pendant la soirée, un secret : la délégation. Traiteur, surgelés, partage des plats… tout est autorisé. Vous croyez vraiment qu’une star hollywoodienne prépare sa dinde en robe de soirée ?

Planifiez. Achetez avant la foule. Sauvez votre esprit de Noël et votre tension artérielle.

Esprit de Noël et diplomatie : les bases de la survie relationnelle

Dans les interactions sociales, quelques règles diplomatiques assurent la paix. Belle-maman attaque ? Répondez par un sourire. Le genre de sourire qui dit « je suis au-delà de la douleur ». L’esprit de Noël, c’est aussi l’art du détachement émotionnel façon Zézette maîtresse zen.

L’oncle Machin vous exaspère ? Ignorez-le. Les neveux hurlent ? Regardez le sapin et visualiser votre future sieste.

Mamie vous offre le même cadeau pour la quatrième année consécutive ? Dites merci. La larme à l’œil est facultative. Le Bon Coin fera le reste. Cela rendra au moins quelqu’un heureux. Peut-être.

Et si vraiment la diplomatie échoue, voici la technique suprême : la fuite. Oui, la grande, la belle, la noble fuite stratégique. Selon des statistiques totalement inventées, elle représente 87 % des excuses données pour éviter un réveillon soporifique.

Autorisez-vous à être heureux, même si cela implique de vous éloigner discrètement, à pas feutrés, tel un ninja en pull moche. Car l’esprit de Noël, ce n’est pas la dinde, ni les chants, ni le sapin. C’est vous, et ceux qui vous rendent vraiment joyeux.

À tous, que vous vous reconnaissiez ou pas dans ce guide, je vous souhaite de joyeuses fêtes de Noël et je vous dis à l'année prochaine !

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