Procrastination : un mot difficile pour une attitude que nous cultivons tous Ă plus ou moins grande Ă©chelle.
La procrastination se définit comme la tendance à remettre systématiquement au lendemain. Elle est comme une force qui nous ralentit. Elle révèle le « retardataire chronique » qui se cache au fond de nous, mais elle ne doit pas être confondue avec la paresse qui est toute autre.
Heureusement, luter contre la procrastination n’est pas si difficile, Ă condition d’en connaĂ®tre le mode de fonctionnement, et c’est ce que je vous propose de faire aujourd’hui.
Procrastination ou paresse ?
S’il fallait hiĂ©rarchiser ou classifier nos attitudes, la procrastination s’intercalerait entre l’activitĂ© normale et la paresse. Elle se caractĂ©rise par une difficultĂ© Ă se mettre au travail, mais, mĂŞme en retard, ce travail est effectuĂ©. La paresse  se dĂ©finit comme une rĂ©pugnance au travail et Ă l’effort et peut très bien mener Ă l’absence de rĂ©alisation du travail.
Si la diffĂ©rence peut sembler Ă©troite, il faut bien comprendre que, dans le cas de la paresse, ce n’est pas la fatigue qui empĂŞche d’agir, mais le fait de transfĂ©rer les actes dans l’imaginaire. Ce transfert finit par convertir la volontĂ© elle-mĂŞme en vague projet qui perd toutes chances de se rĂ©aliser.
Ă€ l’opposĂ©, le procrastinateur est parfaitement capable de se lancer dans une multitude de grands travaux qui vont l’Ă©puiser… Ă condition que ceux-ci lui apportent une satisfaction immĂ©diate et/ou ne soient pas en relation directe avec LA tâche ou LE SUJET qui lui pose problème et qui bloque tout passage Ă l’acte.
ĂŠtes-vous procrastinateur ?
Avant d’aller plus loin, je vous propose un petit test rapide (*) pour évaluer le niveau de procrastination dans votre vie de tous les jours :
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Pour comprendre :
La question qui se pose est donc de savoir pourquoi il y a blocage, pourquoi certaines tâches ou certains sujets provoquent chez nous cette difficulté à agir ?
Selon les différentes études réalisées, la procrastination serait essentiellement liée à une faible estime de soi. Pour Walter Mischel, ce manque de confiance influe directement sur la capacité d’apprentissage de la maîtrise de soi et de ses désirs et sur notre capacité d’autodiscipline.
De fait, il nous devient très difficile d’entreprendre tout ce qui nous craignons de voir finir en Ă©chec partiel ou total. Nous manquons de l’autodiscipline nĂ©cessaire pour entreprendre toute action qui nous sortirait de notre zone de confort et risquerait de nous propulser dans l’inconnu.
Luter contre la procrastination :
Luter contre la procrastination commence par une chose très simple : il faut faire ! N’attendez pas de vous sentir prêt, commencez, lancez-vous. Gardez en mémoire cette maxime de Guillaume 1er d’Orange, plus connu sous le nom de Guillaume le taciturne :
Il n’est pas nĂ©cessaire d’espĂ©rer pour entreprendre ni de rĂ©ussir pour persĂ©vĂ©rer.
Guillaume le taciturne
La motivation viendra une fois votre travail dĂ©marrĂ©, une fois admit que vous n’avez plus d’autre choix. Vous pouvez Ă©galement faciliter le passage Ă l’acte en divisant cette tâche en plusieurs petites tâches plus faciles Ă rĂ©aliser. Profitez alors de chaque Ă©tape comme d’une bonne raison de vous fĂ©liciter et de reconnaĂ®tre votre travail. Cette attitude renforcera votre confiance en vous, en vos capacitĂ©s.
Pour finir, changez votre façon de penser. Adoptez une approche positive : « ça, je vais y arriver, j’en ai pour x minutes avec l’énergie que j’ai aujourd’hui ! ».
Commencez tout de suite, sans attendre, divisez la tâche en sous-tâches faciles à réaliser, pensez positivement et reconnaissez chaque succès… des petites choses toutes simples que vous pouvez mettre en application immédiatement pour dire adieu à la procrastination !
(*) Source : Petit cahier d’exercices d’estime de soi
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j’ai fais votre test, et les questions parfois me semblent tendancieuse. Comme les solutions d’ailleurs. Cela peut valoir pour une faible procrastination, et dans le cas oĂą, effectivement, l’envie s’en mĂŞle. Mais quid des procrastinateurs maladifs ? Moi par exemple, ce n’est pas l’envie qui me manque. La peur, c’est certain… mais la peur de quoi ? Echouer ? RĂ©ussir ? Quitter une zone de confort ? J’ai effectivement pas plus confiance en moi que ça, mĂŞme si en mĂŞme temps, je me fais entièrement confiance… J’ai essayĂ© les solutions dĂ©crites plus haut… rien ne marche. Cela m’a conduite Ă la dĂ©pression qui m’a permise de mettre un mot sur mon attitude : procrastination. Et maintenant ?
Bonjour Marie,
Il me semblait évident que ce test n’a rien de complet ni de scientifique. Son objectif principal est d’aider à la prise de conscience et à initier la réflexion. Visiblement, ce processus était déjà largement entamé pour vous, vos questions démontrent une réflexion sur le sujet, ce qui est déjà un pas énorme.
Est-ce la peur d’échouer, de réussir ou de quitter une zone de confort ? Il m’est impossible de vous donner LA bonne réponse, il n’y a que vous qui puissiez la trouver, seule ou accompagnée.
Si dans votre cas vous n’arrivez pas à en trouver la cause seule et que vous considérez cette procrastination comme « maladive » et dangereuse, peut-être le recours à un thérapeute est-il nécessaire. Si ce problème vous a conduit à la dépression, vous savez certainement les bienfaits que peut apporter l’accompagnement thérapeutique. Il vous aidera à répondre à cette question et vous serez alors en mesure de progresser.
La sophrologie, comme d’autres techniques, a ses limites et quand cela est nécessaire, il est préférable de se tourner vers un thérapeute.
particulièrement pertinent cet article ! merci!
Bonjour Sabine,
Merci pour cet article intéressant sur la procrastination et le test.
Maintenant, plus de doute j’ai la confirmation, j’ai une tendance Ă procrastiner ! ça fait un petit moment quelques annĂ©es que je rĂ©flĂ©chis au sujet, mais de façon moins scientifique !
http://partimonkiki2.blogspot.fr/2009/03/je-cree-une-nouvelle-equation.html
Bonne journée :)
Bonjour,
Si vous avez fait ce constat et que vous l’acceptez, c’est dĂ©jĂ un sacrĂ© pas en avant ;o) mais franchement j’ai du mal Ă y croire ! La procrastination et votre activitĂ© sur votre blog me semble largement incompatibles, ce n’est pas pas possible ;o)
Ah ah ! Alors mon cas n’est pas trop dĂ©sespĂ©rĂ©, je garde donc espoir ;) !