parentalitéLa parentalité est un néologisme créé et développé depuis les années 1950 par les psychanalystes Benedek et Racamier avant d’être développé par Gérard Poussin. Ce terme désigne un processus de maturation psychique et affectif, qui se développe aussi bien chez la mère (maternalité) que chez le père (paternalité), et permet à des adultes de devenir parents, c’est-à-dire de répondre aux besoins de leurs enfants à trois niveaux : le corps (les soins nourriciers), la vie affective et la vie psychique.

L’approche adoptée par la sophrologie est en tout point identique à cette définition de la parentalité et se propose d’accompagner, d’une façon globale, et de s’intéresser au vécu et à l’individualité des (futurs) parents plutôt qu’à leur comportement. La sophrologie ne propose pas de se substituer à la sage femme ni d’enseigner les aspects « techniques » ou thérapeutiques, mais d’accompagner les futurs parents pour leur offrir la possibilité de profiter pleinement et de s’épanouir dans ce moment fort de leur existence.

Pour cela, la sophrologie va accompagner la future maman, et le futur papa qui le souhaite, dans la phase de grossesse, mais également après la naissance, pour aider à surmonter les bouleversements physiques, affectifs et psychologiques qui surviennent, de façon tout à fait normale, après le retour à la maison.

La Sophro-Pédagogie Obstétricale

Le domaine de la sophro-pédagogie obstétricale couvre l’ensemble de la période allant de la confirmation de la grossesse à l’accouchement.

Sa première mission sera d’apporter un maximum de bien-être à la maman et d’aborder, en couple, le projet de naissance et de parentalité. Travailler ainsi en amont laisse le temps d’acquérir les techniques d’accouchement avec la sage-femme et permet de ne pas se retrouver face à bébé sans avoir construit de projet.

Durant cette période, la sophrologie apportera plusieurs choses à la future maman :

  • Des techniques de relaxation, pour lui permettre de se poser et surtout de se reposer, de récupérer, évitant ainsi le stress inutile et ses effets.
  • Un accompagnement à l’intégration des modifications corporelles induites par la grossesse et une prise de conscience de sa respiration, de son bassin, mais aussi de zones rarement explorées comme le périnée.
  • Une prise de conscience, au travers de son corps et de ses sensations, de la présence de l’enfant et établir un lien.

La sophrologie, par son action préventive, a également l’avantage de dédramatiser cette épreuve. La maman arrive plus confiante, plus détendue. Cette période sera également l’occasion d’acquérir des automatismes et une connaissance de son corps qui accompagneront les techniques d’accouchement enseignées par la sage-femme. Outre l’accompagnement de la douleur, la sophrologie aidera la maman à mieux utiliser les contractions lors du travail, mais aussi à récupérer entre ces contractions, ce qui contribue à une meilleure réactivité sur la durée de l’accouchement.

Dans un prochain article, nous parlerons de la sophrologie postnatale et de son action sur le fameux baby blues. Nous aborderons également l’acceptation de soi, de son corps modifié, et de la reprise du travail.