social hangoverLe Social Hangover est un concept intéressant. En effet, il permet de sortir des clichés traditionnels d’après-fêtes.

Non, je ne suis pas fatiguée parce que j’ai trop fait la fête, trop mangé ou trop bu durant la période des fêtes. Non, je ne suis pas irritable, car j’ai dû tout assumer seule pour faire de ces deux soirées des « moments d’exception » qui ont fini les mains dans la vaisselle…

Le concept de social hangover donne enfin corps à ce sentiment de surcharge d’interactions sociales. À cette « gueule de bois » sociale que ressentent les plus sensibles d’entre nous.

Je vous propose de mettre des mots sur ce que certain(e)s ont pu vivre ces derniers jours. Sans toujours en connaître la raison exacte !

Comprendre l’Origine du Concept de Social Hangover

Dans le monde d’aujourd’hui, où les interactions sociales sont omniprésentes, le terme « social hangover » émerge comme une expression clé. Il retranscrit l’épuisement que nous ressentons après des périodes d’interactions sociales intenses. Le concept, enraciné dans le langage populaire, trouve son origine dans la métaphore de la gueule de bois, généralement associée à l’excès d’alcool. Cependant, dans le cas du « social hangover », l’excès concerne la socialisation, non l’alcool.

La trajectoire du terme « social hangover » dans le discours public est fascinante. Initialement, il apparaît dans des conversations informelles, offrant une description légère, mais perspicace de la fatigue sociale. Avec le temps, ce terme devient un élément de discussion commun. Particulièrement dans des contextes où l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle est un sujet de préoccupation croissante.

Comparé à des termes cliniques comme le burn-out ou la dépression, le « social hangover » se distingue par son statut non clinique. En effet, il ne s’appuie pas sur un diagnostic formel, mais reflète plutôt une expérience subjective et personnelle d’épuisement social. Cette particularité ne diminue en rien sa pertinence. Au contraire, elle offre une perspective plus accessible et moins médicalisée. Elle permet de parler de notre bien-être mental dans des contextes sociaux.

Ainsi, ce statut non clinique du « social hangover » met en lumière l’importance de comprendre comment nos interactions sociales affectent notre bien-être mental. Par ailleurs, il encourage une prise de conscience tant sur l’impact de nos environnements sociaux. Que sur la manière dont nous gérons nos énergies dans les interactions quotidiennes.

En reconnaissant et en comprenant le « social hangover », nous pouvons mieux naviguer dans nos espaces sociaux et professionnels, en cherchant un équilibre qui soutient notre santé mentale et notre bien-être général.

Les symptômes

Dans ma pratique de sophrologue, je rencontre souvent des individus confrontés au « social hangover ». Et pas seulement après les fêtes de fin d’année.

Ce phénomène se manifeste par une gamme de symptômes typiques, souvent méconnus ou mal interprétés. Parmi eux, la fatigue profonde se distingue comme le symptôme le plus courant. Elle s’accompagne d’un besoin impérieux de solitude, nécessaire pour récupérer après des interactions sociales soutenues. Les maux de tête et une sensibilité accrue au bruit et à la lumière sont également fréquents. Ils reflètent une surstimulation sensorielle.

Par ailleurs, l’irritabilité et la diminution de la capacité de concentration se manifestent souvent. Ces symptômes soulignent une diminution des ressources mentales, résultant d’une surcharge d’interactions.

Contrairement à des états psychologiques tels que l’anxiété ou la dépression, le « social hangover » se caractérise par son lien direct avec l’interaction sociale. Il ne découle pas d’une anxiété profonde ou d’un état dépressif chronique, mais plutôt d’une réaction aiguë à une surdose d’activité sociale.

Ces symptômes uniques du « social hangover » offrent un aperçu important de notre interaction avec le monde social. Ils mettent en lumière la manière dont les interactions sociales peuvent épuiser nos ressources mentales et affecter notre bien-être global. Il est essentiel de reconnaître ces signes. Ceci afin d’aider les individus à mieux gérer leur énergie sociale et à maintenir un équilibre sain dans leurs interactions quotidiennes.

Différence avec le bore-out

On peut être tenté de comparer le « social hangover » au « bore-out« . Mais ces deux concepts, d’apparence similaire, présentent des différences significatives dans leurs impacts psychologiques.

Le « social hangover » résulte d’une surcharge d’interactions sociales. Il est marqué par un épuisement émotionnel et mental suite à un excès d’activité sociale. En revanche, le « bore-out » découle d’une sous-stimulation. Il est souvent causé par un manque de tâches significatives ou stimulantes au travail. Alors que le « social hangover » est lié à un trop-plein, le « bore-out » est une conséquence d’un vide.

Cette distinction est cruciale dans le contexte professionnel. Elle souligne la nécessité de reconnaître et de gérer différents types de stress psychologique. Tandis que le « social hangover » peut nécessiter des stratégies de gestion de l’énergie sociale et des temps de repos, le « bore-out » exige une approche axée sur l’enrichissement et l’engagement dans les activités professionnelles.

Il faut donc aborder ces deux concepts avec sensibilité. Reconnaître la spécificité de chacun permet d’offrir des stratégies adaptées. Ceci contribue à promouvoir un environnement de travail sain et équilibré, essentiel au bien-être mental des individus.

La sophrologie comme outil de gestion du social hangover

La sophrologie se révèle être un outil puissant dans la gestion du « social hangover ». Les principes fondamentaux de la sophrologie et leur application pratique permettent de soulager les symptômes du « social hangover ». La sophrologie, centrée sur la relaxation, la conscience corporelle et la visualisation positive, offre des techniques adaptées pour rééquilibrer l’énergie mentale et émotionnelle.

Les techniques de sophrologie telles que la respiration contrôlée, la détente musculaire et les exercices de visualisation sont particulièrement bénéfiques. Elles aident à réduire la tension accumulée après des interactions sociales intenses. Par exemple, la respiration contrôlée permet de calmer le système nerveux et de réduire l’état d’hyperstimulation souvent associé au « social hangover ». De même, la détente musculaire aide à relâcher les tensions physiques, tandis que la visualisation positive favorise un état d’esprit plus calme et centré.

En pratiquant régulièrement ces techniques, les individus peuvent développer une meilleure gestion de leur énergie sociale. Ils apprennent à reconnaître les signes précurseurs d’un « social hangover » et à intervenir de manière proactive pour maintenir leur bien-être.

De plus, ces pratiques encouragent une prise de conscience plus profonde de leurs besoins personnels en matière d’interaction sociale. Ce qui permet de mieux naviguer dans les environnements sociaux sans s’épuiser.

La sophrologie, par son approche holistique, offre ainsi une voie vers un meilleur équilibre et une meilleure gestion du « social hangover ». Elle permet aux individus de retrouver une harmonie entre leurs vies sociale et personnelle, contribuant à un bien-être global et durable.