bore-outLe bore-out, ou syndrome d’épuisement par l’ennui au travail, profite de l’intérêt grandissant pour le burn-out pour, faire parler de lui.

La plus part des magazines présentent le bore-out comme un phénomène exclusivement lié au domaine professionnel. Pourtant, la perte de sens et donc le bore-out peut aussi survenir au sein de notre vie privée.

Quand la routine finit par nous épuiser, il est souvent confondu avec la dépression dont il présente tous les symptômes.

Le bore-out

Dans une situation économique désastreuse, avec un taux de chômage qui n’a jamais été aussi élevé, il peut paraître paradoxal, voire déplacé, de s’intéresser aux conséquences catastrophiques de l’ennui au travail.

Pourtant, y répondre permettrait certainement de faire bouger nombre de lignes, de changer notre vision du travail et, qui sait, de retrouver cet élan qui nous manque pour entreprendre.

Le phénomène du bore-out, comme le mot lui-même est assez récent. Pour une fois, c’est à deux consultants suisses, Peter Werder et Philippe Rothlin, que nous devons sa théorisation, en 2007, plutôt qu’à des psychologues ou des sociologues.

Pour ces deux auteurs, le bore-out est le résultat de l’ennui, de l’absence de défis du désintérêt pour le travail effectué.

La grande différence entre bore-out et paresse, vient du fait que celui qui en est atteint a l’envie de travailler, c’est la frustration de ne pas trouver de tâche à sa mesure qui va provoquer un état dépressif et aboutir à un syndrome d’épuisement comparable à celui rencontré dans le burn-out.

Werder et Rotin ont identifié trois typologies de situations menant au bore-out : la placardisation, la surqualification et l’erreur de casting lors du recrutement. Si l’on prend un peu de recul vis-à-vis de ces trois situations, on se rend compte qu’elles présentent un point commun : la perte de sens. Dans chacune de ces situations, le travail perd totalement de son sens, nous ne sommes plus en mesure de lui accorder la moindre valeur.

Cette situation se comprend d’autant mieux si nous l’abordons selon l’angle de vue proposé par Daniel Pink, dans son ouvrage « La vérité sur ce qui nous motive » dont il reprend une partie dans la conférence TED que vous trouverez à la fin de cet article.

Pour Daniel Pink, la motivation nécessite 3 composantes essentielles :

  1. L’autonomie : c’est-à-dire la capacité à prendre des décisions, même limitée, sans avoir à en référer à une autorité;
  2. La maîtrise : qui représente le savoir-faire acquis, mais aussi la capacité de faire évoluer ce dernier, de se perfectionner et d’être reconnu pour cela;
  3. Le sens : la compréhension de ce que nous faisons, de l’utilité de son travail. C’est aussi le sentiment de participer à quelque chose qui dépasse notre propre activité, d’être utile aux autres.

Il suffit qu’une seule de ces composantes disparaisse et l’équilibre est rompu pour laisser place au bore-out. À l’opposé, si la tâche a du sens et que la motivation existe, nous aurons tendance à nous investir, c’est-à-dire à développer à la fois la maîtrise et l’autonomie.

Mécanique du bore-out personnel

Cette description du bore-out en milieu professionnel se retrouve, avec d’autres causes et d’autres facteurs, dans le domaine personnel.

Dans nos vies privées, si l’erreur de casting existe, la placardisation et la surqualification céderont leurs places à la routine, à la solitude et aux « obligations » pour faire le lit du bore-out.

À force de nous enfoncer dans la routine, de répéter les mêmes gestes, de ne rencontrer que les mêmes personnes.

Par ce que vivre ou travailler à côté d’autres personnes ne signifie pas que nous ayons une vie sociale, basée sur l’échange et l’enrichissement mutuel.

Par ce que nous nous astreignons, par convention ou sens du devoir moral, à contraindre nos vies, nos envies, nos désirs au profit d’autres personnes.

Pour toutes ces raisons, nos actes perdent de leur sens, notre autonomie n’est qu’apparente et nous finissons par perdre toute motivation.

Cette situation finit par nous épuiser, nous détruire lentement de l’intérieur… jusqu’à l’effondrement. Cette spirale descendante est parfois amplifié par la prise de conscience de cette situation et le fait de s’y sentir prisonnière : comme dire non, comme faire bouger les lignes, qu’en dira-t-on, je vais passer pour une mauvaise mère…

Réagir pour éviter la dépression

Pourtant, il arrive un moment où les choses doivent changer, où vous ne pouvez plus continuer sur cette pente sans risquer, vous aussi, ce bore-out, ce syndrome d’épuisement par l’ennui.

Il suffit parfois de petites choses, d’oser dire ce que l’on ressent, de s’autoriser à faire, de reprendre confiance en soi, de passer outre ces messages contraignants qui nous ont formaté.

Pour certaines, les choses sont simples, pour d’autres il faut un coup de pouce, une aide. Cette aide, votre sophrologue peut vous l’apporter.

Il peut vous accompagner, non seulement dans la prise de conscience de ce bore-out, mais aussi tout au long de ces étapes pour reprendre le contrôle de votre vie, lui redonner du sens, vous aider à retrouver l’autonomie, à croire en vos capacités, à vous ouvrir aux autres et vous accompagner vers un mode de vie beaucoup plus motivant et épanouissant.

Ne vous laissez pas envahir ni faner seule dans votre petit monde clos, ouvrez-vous aux petits bonheurs de tous les jours, retrouvez la joie de vivre.

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