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Pourquoi je fais tout le contraire de ce que je devraisAvez-vous remarqué que souvent nous faisons le contraire de ce que nous pensons être bien ?

Vous voulez quelques exemples ? Allez, je suis certaine que vous vous y retrouverez :

Vous savez que taper dans la plaquette de chocolat ou le paquet de biscuit après le dîner n’est pas bon, mais vous faites le contraire.

Fatigué, vous aviez décidé d’aller vous coucher tôt. Alors que faites-vous encore devant ces séries que vous enchaînez ?

Ce dossier urgent et important que vous devez absolument finir en priorité va-t-il vraiment avancer si vous continuez à traîner sur les réseaux sociaux ?

Je peux continuer ainsi, les exemples d’actions contraires ne manquent pas.

Cependant, nous avons beau en être conscient, nous continuons à faire le contraire que ce que nous avons prévu ou de ce que nous pensons être juste ou raisonnable.

Comment expliquer ce phénomène et comment y mettre fin ? C’est ce que je vous propose de découvrir dans cet article.

Petite mécanique de l’action contraire

Il existe une raison très simple pour laquelle nous faisons le contraire de ce que nous considérons comme une action juste.

En premier lieu, il faut revenir sur ce que la science nous apprend de notre fonctionnement : à l’exception de certaines maladies mentales, l’action est toujours la résultante d’une émotion. L’émotion sert de déclencheur à l’action.

Je vous rappelle au passage que les émotions sont au nombre de 7 : la peur, la colère, la tristesse, la surprise, le dégoût, la fatigue et la joie. De plus, ces émotions n’arrivent pas spontanément. Elles sont toujours créées par nos pensées, notre lecture interne de la situation. Pour plus de détails, je vous renvoie aux excellents ouvrages de Art-Mella dont je vous ai déjà parlé il y a quelque temps.

Bien, après vous avoir expliqué cela dans le sens contraire, reprenons dans le sens chronologique. D’abord, il y a une pensée. Cette pensée donne naissance à une émotion qui devient le moteur de l’action.

Mise en application

Partant de ce fait, voyons comment expliquer cette force incontrôlable qui nous pousse à dévorer la plaque de chocolat ou le paquet de biscuit. A priori, je dirais que ce type de situation arrive fréquemment après une journée compliquée (c’est une pensée) . Vous ressentez de la fatigue (c’est une émotion) et avez besoin de réconfort ou estimez que vous le méritez. Vous voulez créer de la joie pour compenser. Donc vous réglez son compte au paquet  ou à la tablette !

Le fait de rester devant des séries alors que vous manquez de sommeil repose sur le même principe : pour compenser une situation que vous pensez difficile et qui crée une émotion négative, vous cherchez un réconfort.

Il en est de même pour le dernier cas. Vous procrastinez par peur de ne pas y arriver, par fatigue ou par découragement.

Comment arrêter de faire l’opposé de ce que l’on souhaite ?

Avant de répondre à cette question, il en est une autre que nous n’avons pas abordé : pourquoi ne sommes-nous pas capables de refuser de faire une chose contraire ? En d’autres termes, pourquoi je ne range pas la plaque de chocolat, je ne vais pas me coucher ou je ne coupe pas les réseaux sociaux ?

La réponse se trouve dans un procédé connu en psychologie sous le nom de renforcement. Le fait de refuser l’action suscitée par l’émotion en tentant de raisonner cette dernière ne fait que provoquer sa réapparition, encore et encore. Bref, plus vous direz non, plus vous en aurez envie ! Vous ne penserez plus à l’origine ni à l’émotion suscitée. Au contraire, seule l’envie de faire , de manger ou de procrastiner restera et occupera toutes vos pensées.

Dans ces conditions, comment faire ? Sommes-nous condamnés à subir cette situation ? Heureusement, non.

La première chose est de bien comprendre que ces actions contraires sont la conséquence de sentiments comme la frustration, l’énervement, le sentiment d’impuissance ou de désespoir. Tous sont rattachés à des émotions négatives.

Par conséquent, la première action à mener est d’apprendre à gérer ces émotions négatives, comme nous l’avons vu dans un article précédent. Les comprendre et savoir y faire face est le meilleur moyen de mettre un frein à ce mécanisme. Cela nous permet de remettre un peu d’objectivité en lieu et place du pilote automatique.

Vous l’aurez compris, tout repose sur notre maturité émotionnelle. Et la bonne nouvelle est que c’est un objectif accessible à tous ! Si tout est possible, il n’existe pas de méthode miracle et personne ne peut le faire à votre place. Certains y arrivent seuls, d’autres ont besoin d’être accompagnés dans les premiers pas, mais c’est un cheminement personnel.