stressAprès avoir abordé le stress de façon générale, puis avoir fait un zoom sur le stress professionnel et sa conséquence principale, le burn-out, je vous propose aujourd’hui de conclure cette série d’articles en abordant les apports de la sophrologie dans la gestion du stress.

La gestion du stress

Dans notre article précédent, nous avons mis en avant le fait que le stress étant une réaction « normale » et même nécessaire pour passer à l’action. Ce n’était pas l’existence même du stress, mais sa répétition et notre seuil de résistance qui influent sur les conséquences physiologiques et psychologiques du stress. Il nous faut, par conséquent, apprendre à gérer ce niveau de stress par rapport à notre seuil de résistance plutôt que de cherche à éliminer le stress, ce qui n’est ni possible, ni souhaitable.

Nous avons également montré le fait que le stress, et en particulier le stress professionnel, était lié à un déséquilibre entre les attentes perçues – ce que l’on comprend comme étant ce que les autres attendent de nous- et l’autoévaluation de ses propres capacités à pouvoir réaliser ces attentes. Cette autoévaluation a son importance, car elle montre que le facteur « confiance en soi » est également une des composantes du stress et qu’il conviendra donc de travailler cet aspect pour réduire ce déséquilibre entre attentes perçues et l’autoévaluation de nos capacités à y répondre.

La sophrologie et son approche globale du stress

Sans pour autant se substituer à la médecine qui doit rester le premier recours pour traiter les cas les plus avancés, la sophrologie propose une approche globale de la gestion du stress. Une approche qui prend en compte autant l’aspect physiologique que psychique du problème, mais en gardant l’individu comme point central.

Le sophrologue va apporter différentes techniques visant à travailler sur différents plans :

  • L’aspect préventif : apprendre à écouter les réactions de son corps pour détecter les signes du stress.
  • L’aspect curatif : apprendre à retrouver ses moyens, prendre du recul et lâcher prise avant la rupture.
  • L’aspect confiance en soi : redécouvrir et développer la confiance en soi pour un travail à long terme.

Parmi les différentes techniques utilisées pour travailler ces différents points, on trouve la relaxation dynamique. Cette discipline basée sur des exercices de tension/détente et la respiration abdominale, va permettre à celui qui la pratique de reprendre conscience de son corps, de redécouvrir les sensations de tension et de relâchement. Cette pratique permet, non seulement d’apprendre à écouter son corps et les signaux qu’il nous transmet lors de la progression au travers des différentes phases du stress, mais également d’y réagir en se relaxant.

Les techniques de relaxation dynamique peuvent également être utilisées pour l’aspect curatif. Elles offrent une stratégie d’adaptation face à un problème qui ne peut être changé. Les techniques proposées par la sophrologie permettent de diminuer, voire d’éliminer, le stress en apprenant à percevoir la source différemment, en prenant du recul. Elles permettent d’apprendre à s’ancrer dans le présent, à prendre du recul par rapport à cette vision de performance représente les bases du fameux « lâcher-prise » qui permet de ne pas dépasser ce point de rupture.

Si vous souhaitez plus de détails sur les aspects physiologiques de la relaxation, je vous invite à lire l’article « Relaxation, bien-être et récupération ». Vous y découvrirez comment fonctionne notre organisme et quels sont les différents phénomènes physiologiques provoqués par la relaxation. Mais, plus que la théorie, le mieux est encore de « vivre » une séance de relaxation pour en expérimenter les sensations.

Le travail sur la confiance en soi s’appuie également sur la redécouverte de son corps qui est la base de l’acceptation de ce dernier. Accepter son corps et son image sont les prérequis à ce travail de développement. J’utilise volontairement le terme de développement, car cette confiance en soi, nous l’avons tous, mais elle a été plus ou moins développée par notre éducation, nos expériences de vie ou nos choix. La sophrologie vous propose de vous aider à passer au-dessus de ces expériences négatives, de cette timidité que vous vous êtes construite, de cette image de votre corps, de ces doutes sur vos capacités qui vous limitent.

Elle vous propose de mettre en place des mécanismes, comme la futurisation ou la sophro-mnésie, propres à retrouver ces valeurs qui nous motivent et ces capacités à agir sans vous dévaloriser, avec cette estime de soi et le culot parfois nécessaire à la réussite personnelle ou professionnelle.

Pour conclure

Il est important de se rappeler que la sophrologie n’est pas magique, son action demande un minimum d’apprentissage avec un sophrologue et une pratique régulière avant de pouvoir en tirer pleinement bénéfice. Elle ne peut en aucun cas remplacer l’action de la médecine dans les cas qui le nécessitent.

Par ailleurs, la sophrologie ne peut être la seule réponse à un stress professionnel permanent ou répétitif dont les causes seraient liées au mode de fonctionnement même de l’entreprise. Dans ces conditions, seule une action sur la source du problème peut apporter une réponse durable. La seule utilité de la sophrologie dans ces conditions serait de permettre une pause, une prise de recul et d’apporter suffisamment de sérénité entre les acteurs pour dépassionner le débat et avancer de façon constructive sur un débat autour de l’organisation même de l’entreprise ou du travail.

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