stressStress : nous utilisons ce terme tous les jours en lui attribuant la source de tous nos maux, mais que savons nous de lui ?

Dans ce premier article, je vous propose de revenir sur ce qu’est le stress et quelles en sont les manifestations physiologiques et psychologiques.

Qu’est-ce que le stress

Le terme « stress » est passé dans le langage courant pour désigner ou décrire une situation ou un état, le plus souvent négatif, dans lequel se trouve notre vie sociale, affective ou professionnelle.

Bien que ce mot vienne du latin stringere, qui signifie «rendre raide», «serrer», «presser», le concept de stress a été généralisé autour de 1940 dans un domaine très éloigné de la psychologie ou de la sociologie : la mécanique. Dans la loi de Hooke, la notion de stress renvoyait alors au concept de « poids, tension, charge ou effort » qui, agissant sur un corps, provoque une tension sur ce corps qui peut se transformer en déformation.

Il faut attendre les travaux du pionnier des études sur le stress, Hans Selye, pour que ce mot fasse son apparition en médecine. Dans son livre « Le stress de la vie », publié en 1956, Hans Selye y décrit le stress comme un syndrome d’adaptation, c’est-à-dire l’ensemble des modifications qui permettent à un organisme de supporter les conséquences physiopathologiques d’un traumatisme naturel ou opératoire. Le stress fait ainsi son entrée dans le répertoire des pathologies du monde moderne et dans la langue française.

Ce chercheur met également en avant trois phases distinctes du processus de stress sur lesquelles nous aurons l’occasion de revenir par la suite :

  • Réaction d’alarme : temps de préparation, mobilisation des ressources pour faire face au stress (phase en dessous du niveau de résistance normal, puis passage au-dessus)
  • Phase de résistance : utilisation des ressources (phase au-dessus du niveau de résistance normal)
  • Phase d’épuisement : apparition de différents troubles somatiques (phase de déclin du niveau de résistance de la phase précédente au niveau normal)

Les manifestations du stress

Dans ses deux premières phases, le stress provoque chez l’homme, comme chez l’animal qu’il était il y a plusieurs milliers d’années, deux types de réactions:

  • Des réactions physiologiques : les plus visibles sont une transpiration excessive, l’accélération du coeur ou de la respiration. Cette accélération des rythmes respiratoires et cardiaques nous ramène à notre lointain passé animal. Elle est le résultat d’une décharge d’adrénaline et elle assure une oxygénation maximum des muscles pour nous préparer à la fuite ou au combat face à un danger. Mais le stress peut également paralyser. Ici aussi, on retrouve cette notion d’adaptation au danger et de survie au travers du camouflage.
  • Des réactions psychologiques : inquiétude, troubles du sommeil.

La dernière phase, la phase d’épuisement se caractérise par des signes psychologiques aggravés qui ne trompent pas : irritabilité, fatigue, difficulté de concentration, perte du sens de l’humour, perte d’intérêt pour leur travail comme pour leur vie sociale…

stress domino effectToutes ces réactions sollicitent fortement notre organisme et nuit à notre capacité de récupération en perturbant notre sommeil. Dans un premier temps, cette fatigue fragilise l’organisme et le rends plus vulnérable aux infections classiques. Plus grave, il a été constaté cliniquement que la répétition de situations de stress favorisait l’apparition de pathologies cardiaques, d’ulcérations gastro-intestinales ainsi que des perturbations de fonctionnement de certains de nos organes (rate, ganglions lymphatiques…) et une modification de la composition sanguine.

Le stress a une connotation très négative, car nous l’associons à des évènements ou des émotions qui nous perturbent, mais une grande joie ou un succès peuvent également provoquer une réaction de stress et impliquer les mêmes réactions physiologiques.

Dans un prochain article, nous nous  concentrerons sur l’une de des formes de stress qui représente un véritable phénomène de société : le stress professionnel. Nous verrons à cette occasion les avantages à recourir à la sophrologie faire face à cette situation.

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