Coping - Gestion du stressLe coping… cet anglicisme apparaît dans de nombreux articles et livres sur le stress ou le burn-out. Malheureusement, rares sont les ouvrages qui prennent le temps d’approfondir et d’expliquer ce sujet.

Aussi, cette semaine, je vous propose de nous arrêter quelques minutes pour faire le point sur ce mécanisme de psychologie.

D’abord, nous tenterons de définir clairement ce qui se cache derrière le terme de coping.

Ensuite, après quelques rappels élémentaires sur le stress, nous aborderons les différentes stratégies proposées par le coping pour y faire face.

Ces stratégies étant au nombre de 7, elles seront détaillées dans un second article publié la semaine prochaine.

Définition du coping

Bien que ce terme soit issu de l’anglais (to cope, qui signifie “supporter”), le dictionnaire Larousse a fait une place au coping et en donne la définition suivante :  “En psychologie, stratégie développée par l’individu pour faire face au stress.” (Dictionnaire français Larousse).

Pour étendre un peu cette définition relativement succincte, je préférerais donc dire que le coping est le processus par lequel un individu cherche spontanément à s’adapter à une situation stressante.

Les premières recherches sur le coping datent des années soixante. Le coping apparaît dans le cadre de travaux portant sur les mécanismes de défense tels que ces derniers ont été décrits par Freud et ses élèves, dans une tradition psychodynamique.

La fonction du coping tel qu’il a été défini, est de maintenir, voire de restaurer, une sorte “d’homéostasie psychologique”, c’est à dire de régulation et de stabilisation, lorsque celle-ci est troublée par des conflits d’origines diverses.

En résumé, le coping correspond à la façon dont chaque individu assure naturellement la gestion de son stress, dans son acception la plus large. En effet, cette approche inclus autant les aspects positifs que négatifs de cette gestion.

Petits rappels sur le stress et la gestion du stress

Je ne reprendrais pas ici tout ce qui a déjà été assez largement traité dans les différents articles sur le stress qui ont été publiés sur ce blog.

Cependant, pour bien comprendre les mécanismes du coping, il me semble intéressant de faire quelques rappels sur des points particuliers.

En premier lieu, il faut bien comprendre que l’approche de la gestion du stress proposée par le coping repose sur un principe essentiel : il est impossible de se débarrasser complétement du stress.

Dans ces conditions, il est donc essentiel d’apprendre à le gérer pour vivre avec et en éviter les effets nocifs.

En effet, il faut se rappeler que l’on distingue 2 types de stress :

  • Le bon stress, ou eustress. C’est celui qui vous motive, vous donne de l’énergie et vous fait avancer.
  • Et, par opposition, le mauvais stress. C’est celui qui vous épuise physiquement et mentalement, jusqu’au burn-out.

Où s’arrête le premier et où commence le second ? Nous avons toutes et tous nos propres limites, nos seuils de tolérances. Ce point a fait l’objet d’une étude très intéressante de Dodson. Mais nous verrons que ces deux typologies son prises en compte par le coping.

De même, il faut se souvenir que la gestion du stress n’est un processus linéaire. Au contraire, c’est un processus itératif qui repose sur 3 étapes qui bouclent à l’infini… ou presque :

  1. Reconnaître son stress et ses effets
  2. Mettre en place les stratégies pour y répondre
  3. Évaluer et ajuster

Vous l’aurez compris, c’est au second point que le coping entre en jeu. Au moment où, de façon consciente ou non, vous mettez en place les stratégies de réponse au stress.

Les stratégies de coping

Les études menées sur le coping ont permis d’identifier deux grands axes de gestion du stress :

  • Un premier axe qui s’intéresse aux éléments qui sont à l’origine du stress et la façon d’y répondre.
  • Un second axe, porté sur le mode de vie et la possibilité d’y puiser des ressources pour faire face au stress

Chacun de ces axes se déclinant, comme nous le verrons dans la seconde partie de cet article, en plusieurs stratégies possibles. Stratégies qui peuvent s’additionner, se panacher… ou même parfois s’annuler.

De même, la semaine prochaine, nous verrons qu’il n’existe pas de stratégie “gagnante à tous les coups”. Chacune des approches proposées possède à la fois de bon et de mauvais côtés.