colèreLa colère, rares sont ceux qui n’y cèdent pas un jour. Elle est une émotion normale et nécessaire, mais c’est également la pire conseillère et apprendre à la maîtriser évite qu’elle ne vous emporte trop loin.

Pour cela je vous propose un nouvel exercice, très simple, qui vous aidera à calmer cette tempête.

Il faut, dans un premier temps, comprendre que la colère est une émotion au même titre que la joie ou la tristesse, à ceci près qu’elle est consécutive au fait de ressentir une blessure, un manque ou une frustration.

Par ailleurs, en psychologie, la colère est considérée comme un moyen d’affirmer sa personnalité et de maintenir son intégrité physique et psychique.

Pourtant, la colère est probablement l’une des pires conseillères qu’il soit. Que ce soit sur un plan personnel ou professionnel, y céder conduit généralement à ne pas considérer les choses avec objectivité.

La colère … nécessaire

Soyons plus précis : je ne vous propose pas de supprimer ni de refuser tout sentiment de colère, bien au contraire ! Il est normal et nécessaire d’exprimer sa colère. Ne pas le faire reviendrait à créer des zones de non-dits et à parasiter les relations à soi-même et aux autres. Une fois de plus, tout réside dans la capacité de chacun à écouter son corps et à détecter les signaux d’avertissement.

La limite de contrôle dépassée, dans le meilleur des cas, la colère peut nous pousser à prendre de mauvaises décisions. Mais elle peut également nous amener à commettre des actes regrettables.

Pour éviter d’en arriver à ce stade, il est préférable de prendre soin de soi comme de son environnement en apprenant à contrôler et évacuer ce sentiment de colère avant qu’il ne vous submerge.

Évacuer sa colère en 2 ou 3 minutes

L’exercice que je vous propose aujourd’hui a pour objectif d’évacuer ce sentiment, de revenir à un état de calme plus propice à la prise de décision ou à l’action raisonnée.

L’idéal est de pouvoir vous isoler 2 ou 3 minutes dans un lieu plus calme. En fonction des possibilités, vous pouvez le pratiqué allongé, mais aussi assis, ce qui s’avère beaucoup plus pratique sur votre lieu de travail.

Dans un premier temps, inspirez par le nez et contractez l’ensemble des muscles de vos bras. En partant de vos poings bien serrés, vous devez sentir tous vos muscles se contracter, jusqu’aux épaules. Expirez par la bouche et relâchez vos muscles. En répétant cet exercice 2 ou 3 fois, avant de reprendre une respiration normale, vous devriez réussir à dénouer les tensions les plus fortes.

Maintenant, nous allons pratiquer un exercice de visualisation. Je vous propose de visualiser votre colère sous la forme d’un volcan en éruption. Voyez la lave en ébullition qui s’écoule et dévaste tout sur son passage, les grondements, les explosions projections de pierres et de cendres.

Puis la lave refroidit et se fige en formant de magnifiques cristaux. Les grondements et explosions se taisent. Petit à petit, les fumées se dissipent. Comme dans un film accéléré, la nature reprend ses droits : le soleil revient, la végétation revient, verte, fleurie et vivace. Avec elle votre calme.

Les limites de cet exercice

« La révolte est le refus d’une part de l’existence au nom d’une autre part qu’elle exalte. Plus cette exaltation est profonde, plus implacable est le refus. Ensuite, lorsque dans le vertige et la fureur, la révolte passe du tout ou rien, à la négation de tout être et de toute nature humaine, elle se renie à cet endroit »
Albert Camus

La colère est nécessaire et normale, quand elle reste raisonnée. Quand elle est aveugle et dévastatrice, la colère devient fureur et génère la peur. À ce stade, il est nécessaire pour vous, comme pour votre entourage, de consulter un spécialiste qui sera capable de vous aider sur le long terme en travaillant avec vous sur l’origine profonde de ce mal.