regimeVous avez suivi votre régime à la lettre, fait des efforts, accepté des privations, fait de l’exercice, mais l’été et les vacances ont beau être arrivées… vos kilos sont toujours là.

Vous êtes déçue de votre régime, en colère, vous trouvez que vous auriez dû faire plus d’efforts, que c’est injuste ?

Même si la période ne s’y prêtait vraiment pas et que vous aviez autre chose à penser, vous avez pris sur vous de suivre le régime qui devait fonctionner ?

Si vous êtes dans cet état, rassurez-vous : non ce n’est pas de votre faute, ni de la malchance. Non, ce n’était pas obligatoirement le mauvais régime.

Je vais essayer de vous expliquer pourquoi vos efforts n’ont pas apporté les résultats escomptés, mais aussi, et c’est le plus important, vous donner quelques pistes pour changer les choses.

Le stress qui nous mange.

En matière de poids, comme dans beaucoup d’autres domaines physiologiques, nous ne sommes que très rarement égaux. Nos corps réagissent tous de façons uniques. Pourtant, on peut distinguer 2 grandes familles :

  1. Ceux qui perdent du poids lors d’une période de stress;
  2. Ceux qui prennent du poids lors de cette même période.

Dans le premier cas, cette réaction n’a rien à voir avec le régime alimentaire adopté par la personne. Ce n’est que le résultat d’un processus chimique.

Bien que la médecine n’ait pas encore exploré l’ensemble du processus, selon les travaux publiés, c’est de mélange de la corticolibérine avec la mélanocortine et quelques autres hormones sécrétées par l’hypophyse en période de stress. C’est ce cocktail qui provoquerait le phénomène de perte d’appétit.

Perte d’appétit amplifiée par le fait qu’en période de stress, toute notre énergie et concentrée sur les muscles qui sont censés nous sauver la vie en cas de danger (je vous renvoie à l’article sur le stress pour les détails ) et le système digestif n’en fait pas partie. Pire, notre cerveau le plus ancien peut l’identifier comme un facteur de handicap et va s’empresser de le purger.

La perte de poids qui résulte de ce processus n’est donc que la conséquence, le résultat d’une modification du comportement alimentaire et du maintien d’une activité physique.

Et celui qui nous fait manger

Pour certain(e)s d’entre nous, les hormones libérées provoquent un effet contraire. Effet d’autant plus dévastateur pour notre régime qu’il est parfois accompagné d’une habitude courante : le réconfort par la nourriture.

Allez, un petit carré de chocolat pour me remonter le moral. J’ai couru toute la journée, je peux me faire plaisir. J’ai une journée de folie, ne venez pas me demander de cuisiner, ce soir c’est pizza, ou surgelé, ou fast-food…

Il existe mille et une façon de nous récompenser, ouvertement ou non, par la nourriture. C’est certains, cela peut même devenir un élément de motivation : allez, 1 h de gym, comme ça je peux m’offrir tel ou tel petit plaisir gustatif…

La motivation par le système de la récompense peut être très efficace. Mais quand la récompense explose le régime alimentaire, il faut peut-être le remettre en cause, non ?

Et pour mon régime alors ?

Vous vous doutez bien que je n’ai pas pris le temps de vous expliquer tout cela pour le plaisir… et je suis persuadée que vous devinez ce qui arrive.

Vous avez certainement compris qu’en éliminant le facteur stress, vous pouvez radicalement changer l’effet d’un régime. Et, quel meilleur moment pour évacuer ce stress, si ce n’est pendant les vacances !

Autre bonne nouvelle : plus besoin d’un régime strict ! Une alimentation équilibrée et en quantité raisonnable peut suffire, ce qui rend l’exercice beaucoup plus vivable.

Les vacances sont aussi l’occasion, pour les sédentaires, de faire un peu plus d’exercice. Pour ceux d’entre vous qui en manquent, c’est aussi l’occasion de récupérer un peu de ce sommeil si important et donc le manque influe aussi sur la prise de poids…

Allez, avec un peu de chance, vous y rentrerez dans ce petit maillot… à la rentrée, pour épater la galerie en allant à la piscine où tout le monde s’étonnera de votre énergie et de votre forme.

Nous connaissons les effets du stress sur le poids depuis 1962, avec les travaux de Hans Selye. Pourtant, chaque année, tous les magazines proposent des régimes et génèrent une sorte de code, de convenances sociales écrasantes. Nous subissons une pression, un stress, une frustration et cela contribue à faire échouer ces fameux régimes.

Si vous souhaitez réellement perdre du poids, profitez des vacances. Évacuez le stress de l’équation. Les choses seront beaucoup plus facile et vous ne culpabiliserez plus face à un échec annoncé.

Bibliographie :