Estime de soi - confiance en soiL’estime de soi est-elle la réponse à tous nos problèmes ? Doit-elle devenir notre unique objectif de vie ?

À en croire les magazines, les coachs et autres blogs qui vous promettent monts et merveilles, il faut croire que oui !

L’estime de soi serait la clé de la réussite et de la richesse. Enfin, fait-elle la notre de richesse, ou celle des vendeurs de méthodes miracles ?

Ils jouent tous sur les effets d’une société anxiogène dans laquelle il est difficile de se construire pour vendre, qui un séminaire, qui un livre.

Ont-ils tors… en fait, pas vraiment. L’estime de soi est effectivement un facteur essentiel de la construction de soi. C’est grâce à elle que vous allez vous construire sur des bases solides pour affronter le quotidien.

Dans un autre ordre d’idée, s’il est vrai que l’estime de soi se construit dès la petite enfance, rassurez-vous, rien n’est perdu ! En effet, l’estime de soi s’apprend à tout âge.

Par contre, il n’est certainement pas besoin de payer des stages et des formations hors de prix pour y arriver ! Il suffit parfois de peu de choses.

Dans notre cas, une prise de conscience des 6 piliers de l’estime de soi peut suffire. Les connaître peut vous aider à prendre les bonnes décisions qui vous aideront à renforcer chaque jour un peu plus l’estime de soi.

Le pilier matériel de l’estime de soi

L’argent et la gloire ne sont pas obligatoirement des objectifs de vie partagés par tous. Néanmoins il faut être réaliste : l’instabilité matérielle ne facilite pas l’estime de soi.

Vous êtes nombreux ici à connaître la théorie de la pyramide des besoins de Maslow. Même si elle peut être remise en cause dans une société multiculturelle, le principe fondateur reste vérifié. Sans un minimum de stabilité matériel, un toit sur la tête et la certitude de pouvoir subvenir aux besoins vitaux de sa famille, il est difficile de viser la lune.

L’aspect matériel est un facteur à ne pas négliger. Pourtant, ceux qui sont confrontés à une situation de vie difficile oublient parfois une chose essentielle dont ils peuvent être fiers.

En effet, chercher à évoluer, travailler à améliorer sa situation… tout cela démontre une forte estime de soi, élément essentiel pour trouver l’énergie nécessaire à se construire.

Au contraire, si l’on est découragé et démotivé. Si l’on perd confiance en soi, alors on perd vraiment pied. Il devient alors vraiment difficile de remonter la pente. Aider une personne en difficulté matérielle, c’est aussi l’aider à retrouver confiance. C’est lui donner l’énergie nécessaire pour s’en sortir.

Le pilier social et celui de l’appartenance

L’isolement est probablement l’un des facteurs les plus négatifs de l’estime de soi. Isolés socialement, nous avons plus le retour et les encouragements de l’autre. Nous avons besoin des autres pour nous positionner et nous motiver. Il faut lutter contre l’isolement pour retrouver l’estime de soi.

Vaincre l’isolement, c’est aussi aller vers l’autre, faire quelque chose qui peut vous faire vous sentir utile. Parfois un petit geste, un coup de main, quelques heures de bénévolat. Il faut peu de choses pour se sentir utile aux autres et découvrir que réaliser les choses les plus simples, pour les autres, donne parfois confiance en soi.

Ce sentir utile aux autres c’est aussi sentir que l’on fait partie d’un tout. Que ce soit d’une famille, d’un groupe, peu importe. Ce sentiment d’appartenance peut s’appliquer de façon très large.

Pourtant, il est essentiel, car il nous “rassure” et contribue à créer les conditions favorables à notre épanouissement.

Les piliers de l’affection et de la reconnaissance

Faire attention aux autres, aider, être utile est une chose essentielle. Mais nous avons aussi besoin d’un retour. Un retour sous la forme d’attention, d’estime, mais aussi d’amour.

Ainsi, quels que soient le degré et la forme de ce feed-back positif que nous recevons de l’autre, il répond au besoin de se sentir reconnu, d’exister.

Effectivement, c’est au travers des autres, de leur marque d’attention ou de gratitude, du fait qu’il vous reconnaisse pour vous même que grandit l’estime de soi.

Pourtant, cette recherche de l’affection ou de la reconnaissance peut aussi avoir son côté négatif. En effet, poussé à l’extrême, ce besoin de reconnaissance devient dépendance. Une dépendance pouvant provoquer un effet totalement opposé.

Le pilier de l’accomplissement

Par la force des choses, nous oublions souvent que le travail procure trois choses essentielles :

  • La première et celle sur lequel nous focalisons tous : l’aspect alimentaire. Il nous nourrit et permet d’assurer la stabilité matérielle, premier pilier dont nous avons parlé plus haut.
  • Un vecteur d’intégration sociale : travailler c’est aussi s’intégrer à un groupe, faire partie d’un tout plus grand que nous
  • Un moyen de s’accomplir. Une opportunité de faire quelque chose qui nous motive.

Bien sûr, il existe d’autres façons de s’accomplir que le travail, et heureusement. En effet, nous n’avons pas tous l’opportunité de nous dépasser et de nous sentir grandis par ce que nous faisons au travail.

S’accomplir est une démarche personnelle. Quand nous parlions de reconnaissance tout à l’heure, il était question de faire pour les autres. Ici, même si l’on en attend une forme de reconnaissance, on le fait pour soi.

Réussir à s’accomplir dans une activité démontre une forme de maturité. Effectivement, le sentiment d’accomplissement vient surtout de soi. Il signifie que l’on s’est autorisé à faire les choses, que l’on a osé franchir le pas.

Dans un autre ordre d’idée, on s’accomplit souvent en marge du regard des autres. On le fait pour soi, parce que nous le souhaitons, c’est ce qui nous apporte du bonheur. C’est ce qui nous fait nous aimer… N’est-ce pas là le seul objectif de l’estime de soi ?