changementÊtes-vous réellement prêt à faire face au changement dans votre vie professionnelle, sentimentale ou affective ? Comment vivez-vous ces changements ?

Trop souvent, le changement fait peur. Et, plutôt que de l’accompagner, nous préférons lutter contre lui par peur de l’inconnu et par manque de confiance en notre capacité à y faire face.

Connaître les différentes phases de ce processus inexorable et savoir comment y répondre est le seul moyen d’en sortir grandi et surtout sans s’épuiser physiquement et moralement.

Le changement : la vie

Notre vie est une succession de changements. Que ce soit sur le plan professionnel – évolution, perte d’emploi, réorientation professionnelle, création d’entreprises, retraite – ou sur le plan personnel – couple, arrivée oui départ des enfants, deuil – notre vie est rythmée par le changement.

Raisin vert, raisin mûr, raisin sec. Tout est changement, non pour ne plus être mais pour devenir ce qui n’est pas encore – Epictète

Cette maxime du philosophe grec Epictète, dont les travaux et réflexions ont servi de base à la construction des thérapies cognitives initiées par A. Ellis et A. Beck, résume en elle même ce que devrait être notre vision du changement. Pourtant, il n’en est rien.

Pour certains, les changements semblent naturels, pour d’autres, ils sont vécus comme de véritable fracture et s’assimilent à de véritables sauts dans le vide et réveillent la peur de l’inconnu. Cette peur paralysante est pourtant plus à redouter que le changement en lui-même.

Le changement est un mouvement et le mouvement, c’est la vie. À l’opposé, l’absence de mouvement vous enferme et vous étouffe jusqu’à la mort. Pas obligatoirement une mort physique, mais la mort de la petite flamme qui brille en chacun de nous, de ce supplément qui nous différencie d’une mécanique de chaire.

Le cycle du changement.

changementLe processus du changement peut se représenter au travers de 4 phases successives :

  • Le doute
  • Le bilan
  • Le projet
  • L’action

Répondre positivement au changement, c’est réussir à passer le cap du déclic et basculer du bilan au projet.

Mais reprenons depuis le début avec l’étape du doute. Cette étape tire son nom du sentiment de doute, qui peut s’exprime de différentes façons, sur sa capacité à faire face à cette rupture d’équilibre induite par le changement.

Nous étions dans une position « stable », connue, maîtrisée et voulue ou acceptée. Le changement vient rompre cet équilibre.

L’une des manifestations les plus courantes de doute à faire face s’exprime par le refus : non, cela ne peut pas se passer ! C’est injuste ! Pour quoi moi ?

Pour progresser, la première étape importante est de sortir de ce refus qui nous immobilise et nous bloque. Il faut réussir à enclencher la phase du bilan, de la prise de conscience.

Cette phase, probablement la plus difficile, va nous obliger à travailler sur deux plans bien distincts :

  1. Visualiser le positif et identifier ce qui va perdurer, tout ce qui peut servir d’appuis pour continuer à avancer et reconstruire.
  2. Accepter et lâcher-prise sur ce qui doit disparaître.

On mesure ici tout l’intérêt du sophrologue dans l’accompagnement de la démarche. En effet, c’est ce travail sur soi qui va amener au point de basculement. Le déclic et le passage dans le positif ne peuvent s’accomplir qu’une fois que l’on a pris conscience de l’intérêt à changer, du moment où l’on quitte la résistance pour devenir acteur du changement.

Ce point de basculement va permettre de quitter la phase de résistance pour entrer dans une phase dynamique qui va débuter par la conception d’un projet : compte tenu de la nouvelle situation, comment j’envisage l’avenir ? Quel sera mon nouvel objectif ? Ma nouvelle vision ?

Après le bilan, cette étape de construction est nécessaire. Vouloir brûler les étapes et passer directement du doute à l’action équivaut à réagir de façon irraisonnée, à l’aveugle… et surtout en raisonnant sur les bases d’un passé qui n’aura plus cours et donc se donner toutes les chances d’échouer.

Le changement est un processus complexe. Celui, ou celle qui n’y est pas préparé(e) se retrouve face à des sentiments parfois difficiles à maîtriser et, dans tous les cas, perturbants.

S’y préparer permet donc d’affronter le cycle de la vie dans les meilleures conditions et d’y trouver un bénéfice sur lequel s’appuyer pour se construire jusqu’au prochain changement.

Pour finir sur une note d’humour, je ne résiste pas au plaisir de vous livrer ce clin d’oeil de Francis Blanche :

Face au monde qui bouge, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement !