recherche du bonheurVivre heureux, atteindre le bonheur, quitte à paraître naïf, nous rêvons tous d’atteindre cet objectif sous une forme ou sous une autre.

La période du début d’année est souvent propice à ce type de bonne résolutions, surtout si vous avez lu le billet précédent, et je ne peux que vous encourager à renouveler cet engagements tous les ans.

Pourtant, dès la sortie de l’enfance, nous avons compris que pour arriver à ce bonheur, il nous faut accepter des efforts, nous impliquer et parfois accepter des sacrifices.

La technique miracle, le raccourci qui permet d’y arriver sans encombre est, pour la plupart d’entre nous, un mythe.

Fort heureusement, l’obstacle n’est pas si insurmontable si l’on sait où l’on sait éviter certains pièges.

Le bonheur et vivre heureux.

Par habitude ou par facilité, nous ne faisons plus vraiment la différence entre vivre heureux et le bonheur, pourtant ce sont bien deux choses différentes et les confondre représente déjà un piège en soit.

Pour faire simple, le bonheur pourrait se décrire comme « un état de satisfaction total dans lequel nous sommes parfaitement nous-mêmes » (Dico-Philo). Cet objectif suppose donc, comme étape préliminaire, que vous ayez réussi à définir quel est l’ensemble de vos besoins, mais aussi de vos valeurs et règles de vies.

Cette étape de définition franchie, il vous faudra réussir à atteindre l’ensemble de ces objectifs et vivre pleinement et exclusivement selon vos valeurs pour, enfin, atteindre ce bonheur.

Il n’y a pas besoin de réfléchir bien longtemps pour comprendre qu’il faut être Don Quichot pour croire qu’il est possible d’accrocher cette inaccessible étoile. Le bonheur est un idéal, un objectif vers lequel il faut tendre, mais, là est le piège, à trop vouloir l’atteindre il peut nous faire souffrir.

A trop chercher à atteindre ce paroxysme sans jamais l’atteindre, à faire trop de concession sans jamais toucher le sommet de cet Himalaya, on peut en sortir meurtris et ne jamais vivre heureux, car dans un sentiment d’inachevé et d’échec permanent… mais totalement artificiel, car en réalité on court après une chimère.

Heureux - rendre possibleVivre heureux est un tout autre concept. Vivre heureux, c’est réussir à établir un équilibre ou, comme le propose l’éthique épicurienne, un état durable d’absence de trouble. Ce n’est donc pas un état parfait, mais acceptable et qui permet de vivre vraiment, de profiter des joies et des petits plaisirs de chaque jours.

Vivre, et donc vivre heureux demande de trouver des compromis entre nos objectifs, nos valeurs et la réalité qui nous entoure ou ce qu’il nous est possible de construire. Des compromis qui permettent de tendre vers le bonheur sans souffrir de ne pas l’atteindre.

Cette démarche, qui ne repose ni sur un abandon total ni vers un ascétisme triste et résigné, a beau être plus accessible, demande quelques efforts : en plus du travail de réflexion sur vos idéaux de vie et vos valeurs, il vous faut apprendre à accepter les compromis, à ne pas essayer, à tout prix, de les atteindre en globalité. C’est à ce prix raisonnable qu’il nous est possible de vivre !

Vivre : la clé, c’est vous.

Comme nous l’avons déjà vu, la sophrologie peut vous permettre de prendre du recul, de lâcher prise, de prendre le temps de vous pauser et mener les réflexions nécessaires en sérénité. Elle vous propose d’expérimenter une autre vision de vous-même, de nouvelles relations à l’autre et à votre environnement, mais elle reste un outil.

Ni la sophrologie, ni la méditation, ni aucune autre technique ne peuvent vous assurer de vivre heureux. Ce ne sont que des techniques destinées à faciliter votre cheminement.

En effet, même avec l’outil le plus perfectionné qui soit ne fera pas de vous le meilleur ouvrier. Avoir un instrument d’exception comme un Stradivarius ou un Amati ne fera pas de vous un virtuose. Il en va de même dans votre démarche pour construire cette vie heureuse.

La clé c’est vous. C’est votre vision de ce que signifie « vivre heureux » et votre implication à y parvenir qui fera la différence. Ce n’est pas en venant voir votre sophrologue ou en pratiquant 5 ou 10 minutes de méditation par jour que subitement tout va s’arranger, il faut y mettre du vôtre. Nous ne sommes pas dans une démarche de prêt à consommer.

Par contre, c’est en incluant ces techniques dans votre vie de tous les jours, en vous appuyant sur elles quand vous en ressentez la nécessité que vous allez, progressivement, développer une approche différente, plus proche de vos valeurs, mais où il vous sera possible profiter de chaque moment, de chaque fragment de bonheur… de vivre heureux.