choisir son sophrologue

Comment choisir son sophrologue ? Peut-on s’adresser au premier praticien trouvé dans un annuaire ou faut-il prendre quelques précautions ?

Cette question est tout à fait pertinente. Comme dans de nombreux domaines, ces dernières années ont vu fleurir nombre d’entrepreneurs auto promus sophro-quelque-chose. Le but étant de surfer sur la vague du bien-être pour d’attirer la clientèle et espérer générer des revenus.

En effet, malgré les demandes des profession vis-à-vis des pouvoirs politiques et de l’administration, le métier de Sophrologue n’est pas réglementé.

De fait, il n’existe pas de diplôme d’état. Il est donc possible de s’attribuer ce titre sans aucun contrôle. C’est donc à chacun d’entre nous de procéder à quelques vérifications et faire preuve de discernement lors du premier contact.

Pourquoi choisir son sophrologue ?

En premier lieu, il est important d’expliquer pourquoi le fait de choisir son sophrologue est important.

Le fait est que vous allez passer plusieurs heures avec ce praticien. Qu’il va s’établir entre vous ce que nous appelons “l’alliance thérapeutique“, c’est-à-dire une confiance, une collaboration entre le patient et le praticien dans le but d’accomplir les objectifs fixés.

Aussi, prendre le temps de choisir son sophrologue, c’est s’assurer des meilleures conditions pour créer cette alliance. Et c’est un premier pas vers une expérience réussie.

Quelques pistes

Voici quelques informations qui devraient vous permettre de choisir votre sophrologue sur des bases factuelles.

Pour commencer, la sophrologie se pratique le plus souvent debout ou assis et dans une tenue habituelle. Ainsi, les techniques sont reproductibles dans des situations du quotidien.

De même, elle vise à être plus en harmonie avec nous-mêmes, les autres et notre environnement. À nous poser comme sujets responsables et dignes pour conquérir notre liberté intérieure, tout en étant présent au monde et dans le monde.

Les sophrologues formés au sein des principales écoles proposent des séances qui respectent les principes fondamentaux de la sophrologie tels que :

  • La réalité objective : c’est la réalité, le ressenti de l’instant. Comment suis-je, ici et maintenant.
  • Le schéma corporel : principe qui me permet d’avoir une perception de mon corps en adéquation  avec ce qu’il est réellement (accès à une harmonie corps/esprit) c’est la représentation de mon corps au moment présent : j’ai la nuque tendue, raide, ici à l’instant présent).
  • L’action positive : je renforce le positif sans pour autant nier le négatif, mais je le mets entre parenthèses. J’observe ce qui va bien dans ma vie ou dans mon corps et je le développe. Le positif attire le positif.

C’est pourquoi un sophrologue commencera toujours par prendre le temps de comprendre ce qui vous amène dans son cabinet, votre état d’esprit, la perception que vous avez de vous. Il sera à l’écoute et adaptera son travail à votre état et vos besoins.

Ce que n’est pas une séance de sophrologie

À partir de là, il devient facile de choisir son sophrologue en tenant compte des indices qui doivent vous alerter sur le risque d’erreur.

Ainsi, si l’on vous accueille dans un environnement exotique, avec musique douce et encens. Si le sophrologue vous propose uniquement des séances allongées. Ou si les séances se répètent, sans tenir compte de votre ressenti.

Pire, si votre sophrologue vous propose un « travail » sur votre inconscient (ou « subconscient »), ou/et avec une approche symbolique, associe la sophrologie à l’astrologie, la voyance, les chakras…

De même, méfiez-vous des publicités alléchantes qui promettent de vous faire perdre des kilos en 10 séances, d’éliminer tous vos problèmes « psychosomatiques », vos maux de tête… Nous ne sommes ni médecins ni magiciens.

Pour finir, je vous rappelle que tout ce qui est du champ de la thérapie concerne le métier de thérapeute et, hormis la formation spécifique et longue de sophro-thérapeute, le Sophrologue n’est ni médecin, ni psychologue, ni psychanalyste, ni psychothérapeute. Il ne peut s’inscrire que dans le champ éducatif pédagogique et non thérapeutique. Tout sophrologue qui sortirait de ce champ d’action outrepasserait ses prérogatives.

La formation des sophrologues

Afin de mieux choisir son sophrologue, il faut savoir qu’il existe aujourd’hui plusieurs écoles de sophrologue. Nombreuses sont celles qui dispensent des diplômes inscrits au RNCP (registre national des certifications professionnelles). Cette inscription de la formation au RNCP vous assure que le Sophrologue a bien validé une formation d’au moins 300 heures en cours, le plus souvent en présentiel, au sein d’une école reconnue.

À noter que les formations à distances ne sont pas reconnues par le syndicat des sophrologues professionnels. Ce syndicat est l’un des organismes de référence et certainement le plus restrictif.

En effet, la formation initiale comporte une alternance entre cours théoriques et pratiques. Ce qui est incompatible avec un enseignement à distance.

Par ailleurs, cette formation n’est qu’une base à laquelle le praticien se doit d’allier entraînement personnel et approfondissement des fondamentaux.

Choisir son sophrologue et se tromper

Une séance de sophrologie doit être un moment agréable, elle doit vous permettre de reprendre pied, de reprendre contact avec vous-même pour mieux repartir.

Avoir confiance en son sophrologue est un élément important pour que vous puissiez tirer un réel bénéfice de cette démarche.

Mais choisir un sophrologue n’est pas un acte définitif. Il se peut parfaitement qu’après quelques séances vous reveniez sur votre décision. Discutez-en avec votre praticien. Il peut le comprendre et cela lui permet également de progresser.