Vive la routineVive la routine !

Non, rassurez-vous je ne suis pas en pleine crise de schizophrénie et ma santé mentale va très bien, merci.

À première vue, j’admets que ce cri du cœur peut sembler étrange. Pourtant, il faut bien avouer que la routine a aussi ses bons côtés.

Du reste, nous y sommes toutes et tous assujettis d’une façon ou d’une autre.

Alors, autant essayer d’en tirer le meilleur.

Petit retour en arrière.

D’abord, il me faut être parfaitement transparente. Cette idée d’article m’est venue en écoutant Dorothée BARBA, chroniqueuse culture, cinéma et télévision sur France Inter.

Écouter la radio fait partie de ma routine du matin et, chaque jour, je prends plaisir à écouter cette chronique, même si, le soir venu, je ne regarde pas le film ou l’émission dont il a été question.

En ce lundi 22, la chronique portait sur le film « Un jour sans fin », qui devait être rediffusé le soir même, et avait comme fil conducteur la routine « positive ».

On y retrouvait, entre deux éloges et beaucoup d’humour, quelques éléments forts qui m’ont donné envie d’écrire.

Il y a la routine… et la routine

La première idée est qu’il existe deux routines :

  1. La routine subie, celle qui nous écrase, nous freine et nous pèse.
  2. La routine choisie, celle qui nous rassure, fixe nos bases et nous ouvre des possibilités infinies.

À première vue, nous serions tentés d’avoir un raisonnement binaire. Sans avoir voulu influencer le choix par la rédaction de l’énoncé, nous avons tous envie de dire que la seconde est acceptable, mais qu’il faut éviter la première.

En êtes-vous si sûre ? Et si je vous disais que les deux peuvent nous être bénéfiques ? C’est la seconde idée qu’il faut retenir : nous pouvons tirer bénéfices de la routine.

En effet, il existe deux façons de vivre la routine qui nous écrase. En premier lieu, vous pouvez accepter de la subir, vous y résigner. Petit à petit, elle vous fanera, vous rendra transparent, aigri ou vous plongera dans la mélancolie.

Au contraire, vous pouvez l’utiliser comme un questionnement. Est-ce la vie que vous souhaitez ? Mais au fait que souhaitez-vous ?

Reconnaître la situation en toute objectivité, c’est aussi vous questionner. Sonder vos envies, vos valeurs. Vous poser les véritables questions sur vous même, comme le fait Bill MURRAY dans ce film.

La routine devient alors l’élément déclencheur d’un processus de changement. À vous de passer le point de bascule, de passer du bilan au projet.

La routine qui rassure

Comme nous l’avons vu dans l’article sur la zone de confort, il est nécessaire d’y revenir de temps à autre pour se rassurer, se poser, affermir ses bases. Et quoi de mieux que la routine pour cela ?

La routine agit sur notre cerveau comme le geste signal. Elle nous ancre dans un moment connu qui nous réconforte et nous rassure.

Mais ici aussi la routine nous interroge. Étant donné que nous la connaissons et l’aimons, nous la bousculons, nous jouons avec.

Ce sont nos tâches et nos gestes du quotidien qui nous forgent. Dans un autre ordre d’idées, savoir que l’on dispose d’un environnement stable, de racines et que l’on peut y revenir nous incite à tester de nouvelles choses. Nous n’avons plus peur d’essayer de nouvelles combinaisons. En conséquence, chaque essai nous construit un peu plus.

Le mode d’emploi

Le mode d’emploi est finalement très simple. Comme ce personnage du présentateur météo invivable et imbu de sa personne, il faut arriver à prendre du recul et à s’observer objectivement.

Ce questionnement de la routine nous renvoie à nos besoins et nos valeurs. C’est peut-être l’occasion de les (re)définir, de se mettre au clair avec soi même. Bref, d’entamer un véritable travail de fond et de reprendre sa vie en main. Et rien que pour cela, faisons l’éloge de la routine !

Il faut aussi savoir se créer des routines de vie, des bulles de calme et de sécurité, sans s’y laisser enfermer. Elles nous serviront de base à nos explorations, nos essais… et de refuges en cas d’échec. Nous y trouverons un lieu rassurant pour réfléchir à cet échec et tenter de faire mieux et autrement.