reprise du travailLa reprise du travail est un moment décisif après un burn-out. En effet, le travail n’a pas qu’un objectif alimentaire : il a un rôle fondamental dans la construction et la réalisation de soi.

Réussir la reprise du travail, se savoir en mesure de retrouver une activité, participe à la reconstruction de soi et de la confiance que l’on peut avoir en soi-même.

On comprend dès lors à quel point les 30 ou 40% d’échec dont parle le Dr François Baumann dans son second livre sur le burn-out, sont un problème qu’il faut résoudre.

La reprise du travail demande du temps.

La traduction française de burn-out la plus couramment utilisée est “syndrome d’épuisement professionnel”, mais, dans l’inconscient de la plupart d’entre nous, qui dit épuisement dit repos. Or, le burn-out ne se limite pas à une fatigue excessive que quelques jours ou semaines de vacances peuvent effacer.

Le burn-out, comme le décrit le Dr François Baumann dans son livre “Burn-out : quand le travail rend malade“, est un phénomène complexe aux implications physiques et psychologiques. Pour être encore plus précises : le corps traduit l’état d’épuisement psychologique.

Avant d’envisager la reprise du travail, il est donc nécessaire d’entamer une double reconstruction : physique et morale. Il est nécessaire de soigner autant corps que l’esprit.

En fonction de l’intensité du burn-out et de ses répercussions, ce processus peut demander du temps et, de toute façon, nécessite l’intervention de thérapeutes et de médecins.

La difficulté première réside donc dans la capacité à freiner celles et ceux qui se sentent obligés ou qui pensent qu’une reprise rapide du travail serait la solution. À leur faire prendre conscience que l’important n’est plus ce que l’on attend d’eux, mais simplement … eux.

Nous n’avons qu’un corps et, sauf preuve du contraire, une vie. Il convient de les préserver tous les deux.

Accompagner la reprise

Ce premier travail sur soi n’est que le début de l’apprentissage. Avec la reprise du travail, celui ou celle qui a fait un burn-out va certainement devoir apprendre à relativiser ce qui peut apparaître comme un problème, à prendre de la distance, à connaître ses limites, à gérer son stress : à devenir acteur de son bien-être.

Devenir acteur de son bien-être nécessite à la fois d’acquérir de nouvelles techniques, ce qui peut être assimilé à une véritable formation, mais cela nécessite d’avoir la volonté d’entrer dans cette démarche. Sur ce point, l’accompagnement, le regard des proches comme celui des collègues est important.

Les conséquences d’un burn-out sont terribles et il revient à chacun d’aider, par sa bienveillance et son non-jugement, tous ceux qui se battent, nous sommes partie prenante dans la réussite de cette reprise du travail par notre attitude.

Peut-être que cette attitude est également une excellente occasion de nous poser les bonnes questions et d’envisager, nous aussi, notre rapport au travail différemment… de prévenir plutôt que de devoir guérir un jour.