prévention du stressLe coût, et surtout le retour sur investissement lié à la prévention du stress en entreprise sont des sujets récurrent.

De nombreux décideurs ont bien compris l’intérêt de la prévention du stress, mais malgré la pression sociale ou juridique qui se fait de plus en plus forte, les initiatives se heurtent encore trop souvent à l’absence de vision chiffrée.

Une récente étude de l’agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA), basée sur les chiffres de 2013 répond à cette question.

Je vous propose aujourd’hui de parcourir ces chiffres qui montrent à quel point la facture du stress au travail est exorbitante,et entérinent la nécessité d’agir rapidement par la mise en place d’un système de prévention du stress global et efficace.

Prévention du stress : une économie globale

Cette étude a la particularité d’offrir une vision des coûts générés par les conséquences ou simplement l’absence de prévention du stress au travail à différents niveaux, mais surtout au travers de deux approches complémentaires :

  • Une approche globale des conséquences sur le système de santé du pays
  • Une approche des conséquences économiques du stress

Cette seconde approche met en évidence des coûts qui touchent directement les entreprises comme les coûts lié à l’absentéisme (entre 826 et 1 284 millions d’euros par an), la perte de productivité ( entre 166 et 279 millions d’euros par an) ou, pire, la perte d’activité ( entre 756 et 1 235 millions d’euros par an).

Au total, c’est entre 1,9 et 3 milliard d’euros qui pourraient être économisés par les entreprises françaises au travers d’une meilleure prévention du stress et de ses conséquences.

Mais une meilleure prévention du stress au travail aurait également des répercussions globales sur notre économie au travers d’une réduction substantielle des frais de santé. En effet, cette étude a permis de chiffrer, comme pour les coûts subis par les entreprises, les coûts du stress au travail pour notre pays.

En tête de ces dépenses, conséquence logique de l’absence de prévention du stress, nous retrouvons la dépression avec un coût annuel situé entre 650 et 752 millions d’euros. Viennent ensuite les maladies cardiovasculaires liées au stress, avec un budget annuel compris entre 388 et 715 millions d’euros. La troisième place sur ce podium des dépenses de santé revient aux troubles musculosquelettiques (TMS), dont le budget se situerait autour de 27 millions d’euros.

À l’échelle de la France, la prévention du stress permettrait de réduire considérablement un budget global de dépenses estimé entre 1,17 et 1,97 milliard d’euros par an, soit 3,8% du revenu de l’impôt sur les sociétés (52 milliards en 2013).

Avec nos voisins européens, ce sont 617 milliards d’euros par an, soit quatre fois le budget de l’Union européenne (151 milliards d’euros en 2014), qui est dépensé pour répondre aux dépressions liées au travail.

Ce que rapporte la prévention du stress

En dépit de ces chiffres édifiants, il reste difficile de chiffrer précisément, pour chaque cas de figure au sein de chaque entreprise, le retour sur investissement prévisible d’une campagne de prévention du stress.

L’étude EU-OSHA estime, globalement, que pour 1 euro investi dans la prévention du stress, c’est une économie globale de 13 euros qui sera réalisée sur l’ensemble de la chaîne économique.

Si les économies réalisées peuvent se matérialiser de façon relativement concrète sur un court ou moyen terme, au travers de la baisse de l’absentéisme ou l’augmentation de la productivité, ce sont donc surtout des économies à long terme qu’il faut attendre.

Pourtant, au-delà des chiffres, il est d’autres gains importants à ne pas négliger. Sur le plan purement juridique, le droit du travail s’intéresse de plus en plus au sujet et considéré la prévention du stress et de ses conséquences est une obligation. La faute inexcusable de l’employeur est de plus en plus retenue en matière de santé mentale des salariés.

Par ailleurs, quand on sait que 3 Français sur 4 sont angoissés à l’idée de partir travailler, on comprend que le bien-être des salariés devient un véritable facteur de cohésion et d’engagement.

Mieux encore, apparaître en bonne position dans le classement annuel des entreprises où il fait bon vivre permet d’attirer de nouveaux profils et devient un véritable facteur de communication et d’image de votre entreprise.

Sophrologie et prévention du stress en entreprise.

La sophrologie en entreprise offre de nombreux outils de prévention du stress adaptés au milieu professionnel.

De la pause de relaxation hebdomadaire à la gestion du stress ou de la confiance en soi, votre sophrologue peut aider vos collaborateurs à devenir acteur de leur propre bien-être et contribuer au processus plus global de prévention du stress.

Références :