Pourquoi lutter contre le stress.001Pourquoi et comment lutter contre le stress en entreprise ? Un vaste sujet sur lequel la CCI d’Arras m’a proposé d’intervenir devant un panel de chefs d’entreprises de toutes tailles le 15 octobre dernier.

Le temps de cette intervention étant compté et je n’imaginais pas effectuer cette intervention sans une partie « expérimentation », car rien de mieux que l’expérimentation pour découvrir la sophrologie, il me fallait faire des choix et cibler mes sujets.

Je me propose de partager avec vous ce travail, mais aussi la réflexion qui l’a guidé, en espérant que l’importance de lutter contre ce fléau qu’est le stress deviendra une évidence pour vous aussi.

Le constat

Lutter contre quelque chose demande, à minima, une cause. Quoi de mieux qu’un constat pour établir cette cause ?

Le premier constat est que, depuis près de cinquante ans, l’entreprise s’est donné les moyens de lutter contre la pénibilité physique du travail. Celle-ci a très fortement régressé. Mais parce que notre façon de travailler a beaucoup changé, les facteurs de pénibilité ont évolué.

Le dernier baromètre CEGOS fait apparaître que :

  • 1 français sur 4 est victime de burn-out ou se considère en état de harcèlement moral.
  • 61% des personnes interrogées affirment subir un stress régulier.
  • 1 un suicide tous les 2 jours concerne un patron de PME, un artisan, un commerçant ou un agriculteur

Aujourd’hui, c’est contre la pénibilité psychologique que nous devons lutter.

Pourquoi lutter ?

Le motif principal est, cela me paraît évident, de lutter contre les impacts de cette pénibilité psychologique sur les hommes : épuisement, maladie (TMS), dépression, burn-out, suicide, ne sont que des conséquences, pas des fatalités.

Nous pouvons, et nous devons, par des actions concrètes, éviter que l’entreprise ne devienne la source de ces maux. Cette obligation morale était déjà encadrée par la loi, mais, depuis août 2015, la loi sur le dialogue social (dite « loi Rebsamen« ), renforce cette lutte en ouvrant la voie à une meilleure reconnaissance du burn-out comme maladie d’origine professionnelle.

Si la morale, l’éthique et loi ne suffisait pas, il faut également prendre conscience que le stress et ses effets touchent également

  1. L’entreprise : absentéisme, perte de productivité, de motivation, de qualité…
  2. L’économie : augmentation des coûts pour la collectivité, augmentation des coûts de production, perte de compétitivité…

La question de pourquoi lutter contre le stress trouve donc deux réponses :

  • Il faut lutter, car le travail est un élément fondateur pour la construction de soi et sa réalisation. On ne peut pas associer le travail au malheur ou à la maladie.
  • Il faut lutter, car, dans une période économique où le moindre petit élément peut faire la différence, je dois m’assurer que mon entreprise peut compter sur l’ensemble de ses ressources et bénéficier de l’implication comme de la motivation de tous.

Comment lutter ?

Il faut être lucide, il est impossible de lutter contre le stress en entreprise par quelques séances de méditation, de relaxation ou toutes autres techniques. Ces techniques ont leur utilité, mais dans un second temps.

La première démarche est une démarche interne, une démarche de premier niveau dans laquelle l’entreprise tout entière et en particulier l’encadrement doit s’impliquer. Comme je le détaille dans le livre blanc consacré à ce sujet, il est nécessaire d’identifier les agents stressants et de lutter contre les modes de fonctionnement générateurs de souffrance. Cela ne peut être qu’une démarche interne, voulue et soutenue par la direction.

Ce n’est qu’une fois cette première démarche accomplie que l’on peut envisager, au travers d’actions de second niveau, de donner l’opportunité à chacun de devenir acteur de son bien-être.

zones de stressDevenir acteur de son bien-être, c’est apprendre à se connaître, à connaître ses limites. C’est apprendre à utiliser la bonne partie de la mécanique du stress et à lutter contre les effets indésirables, en apprenant où et comment s’arrêter.

La seconde partie de cette intervention au sein de la CCI ne peut malheureusement pas être retranscrite, car elle repose sur l’expérimentation des techniques de sophrologie.

L’objectif était de montrer que nous sommes tous capables, après un apprentissage minimum de quelques techniques de base, de lutter contre les effets néfastes du stress et d’apprendre à maîtriser nos émotions, pour notre bien et celui de tous.

À voir le nombre de questions et d’échanges suscités par cette intervention, il me semble avoir réussi à démontrer aux participants, non seulement l’intérêt, mais aussi l’accessibilité de cette démarche. Devenir acteur de son bien-être s’apprend, au même titre que la conduite de réunion, la prise de note ou la réalisation de synthèses.

Pour ceux qui sont encore à la phase 1 du processus ou en amont, cette intervention a permis de renforcer la motivation par un aperçu plus large des risques.

Pour les autres, elle a permis d’ouvrir des opportunités et de donner des idées sur la façon de capitaliser les efforts de la première phase.

En effet, permettre à chacun de devenir acteur de son bien-être reste la meilleure façon de lutter contre un éventuel retour en arrière et la création de nouvelles routines stressantes au niveau de chaque collaborateur, cassant ainsi le processus de changement.

Le support

Voici le support utilisé pour cette présentation :

Ils me font confiance

Ateliers de relaxation, ateliers à thèmes, suivi de groupes, interventions sur des thèmes ou des salons…

Ils me font confiance et je les en remercie :