poids

©Tara Lynn – dossier « Spécial rondes » de Elle

Poids, tours de hanches et ventres plats ne vont pas tarder à devenir les sujets phares, à la une des tous les magazines féminins si le temps se maintient comme ce week-end.

D’ici quelques semaines, comme chaque printemps, chacun ira de sa solution pour cette chasse aux kilos et centimètres en trop.

La sophrologie a t’elle sa place dans cette lutte annuelle ? Peut-elle vraiment vous faire maigrir et comment ?

L’image du poids, les photos de choc…

Avez-vous remarqué que nous nagions en plein paradoxe ? D’un côté, nous luttons contre l’obésité, véritable problème de santé publique, et de l’autre contre l’anorexie et la maigreur extrême que la mode et les médias tendent à ériger en canon de beauté, parfois à grands coups de logiciel de retouches.

Nous sommes arrivés à une situation dans laquelle les extrêmes ont tendance à se rejoindre et à faire disparaître la moyenne. Résultat, vous et moi avons toujours l’impression d’être trop gros ou…trop gros.

Pourtant, comme le faisait remarquer ma collègue sophrologue Nathalie Vallet, qui travaille en étroite collaboration avec une diététicienne : “la minceur n’a pas grand-chose à voir avec le bien-être, si ce n’est la satisfaction d’un reflet du miroir conforme aux dogmes imposés “.

Se fixer un objectif.

Vouloir gérer son poids commence par se fixer un objectif réaliste. Mais comment le définir sans tomber dans le piège de l’image préfabriquée, de ce que l’on imagine devoir “être” pour “plaire” aux autres ? Image d’autant plus altérée qu’elle dépend d’une mode et qu’elle est donc, par définition, passagère : il n’y a pas si longtemps, les voluptueuses faisaient rêver.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a créé un outil appelé Indice de masse corporelle (IMC). La formule de calcul, assez simple, et le tableau de lecture du résultat permettent de se situer par rapport à une série de situations qui vont de la famine à l’obésité massive.

Sans être parfait, cet outil permet de fixer des limites et de déterminer un objectif considéré comme réaliste par le corps médical, en fonction de votre morphologie, avec parfois l’obligation d’envisager des étapes. Par la suite, on pourra réfléchir à la notion de poids “idéal” ou de poids de confort, mais une chose à la fois ! Surtout que fixer le cap et atteindre l’objectif sont deux choses bien différentes.

Perdre du poids.

Perdre du poids est un processus complexe. Il ne doit pas se faire au détriment des besoins de notre organisme. Vouloir se lancer dans un régime seul, ou sur les simples recommandations d’un magazine, est souvent synonyme d’échec et de déception. Pire, l’effet yoyo peut vous renvoyer à une situation plus mauvaise que celle d’où vous êtes parti.

S’adresser à un spécialiste de la nutrition, qui va vous aider à établir un plan d’action, à revoir vos habitudes alimentaires, ou de vie, et guider vos choix en fonction de vos besoins propres est indispensable.

Et la sophrologie alors ? Pourquoi faire un article sur la sophrologie et la perte de poids ? Et bien simplement parce que cette démarche de perte de poids n’est pas toujours facile à vivre. Elle va créer un certain nombre de bouleversements que la sophrologie peut vous aider à surmonter.

Un chemin difficile.

Perdre du poids engendre une certaine fatigue. Il arrive fréquemment que les périodes de stagnation ou de reprise vous donnent envie de tout laisser tomber. En travaillant sur votre motivation, l’image de soi et votre capacité de récupération, la sophrologie permet de ne pas buter sur cet obstacle.

De même, en rétablissant un équilibre psychologique, la sophrologie peut aider à réguler et à contrôler certaines addictions alimentaires à l’origine de la prise de poids. Ces mêmes outils de contrôle peuvent  aider à combattre les fringales, à réduire les quantités ou à mieux suivre les recommandations de votre nutritionniste.

Nutritionniste et sophrologue sont donc complémentaires dans l’action de la perte de poids. Si le premier vous donne les grandes directions et les instructions pour y arriver, le second est là pour vous encourager et vous accompagner sur le chemin.

Non, pour la centième fois, la sophrologie n’est pas magique. Elle n’a pas le pouvoir extraordinaire de vous faire perdre du poids sur un coup de baguette magique ni par une incantation mystérieuse.

Mais le sophrologue est également là pour celles et ceux qui ne peuvent y arriver. Il existe des cas où la prise de poids est consécutive à un problème physiologique qui n’a rien à voir avec les habitudes alimentaires. La prise de certains traitements ou certains dérèglements physiologiques peuvent réduire à néant tout effort.

Ici aussi, le sophrologue peut intervenir et aider, que ce soit pour garder la motivation nécessaire à limiter les effets ou travailler sur l’acceptation de ces changements, de cette nouvelle image de soi qui n’est celle que nous souhaiterions.

Conclusion

La choses essentielle à retenir est que la beauté n’a rien à voir avec votre taille de vêtement. Elle est dans le regard que vous portez sur vous-même et dans celui de celles et ceux qui vous entourent.

La perte de poids est une décision qui peut avoir de multiples origines, mais dont vous seul devez décider. Apprendre à s’aimer soi même, à aimer et respecter son corps, à être et à vivre en accord avec ses principes et ses choix de vie contribue à faciliter cette démarche et à soutenir votre motivation.

Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas. – Lao-Tseu

Nutritionnistes et sophrologues sont là pour vous accompagner, mais nous ne pouvons faire le chemin à votre place.