Motivation efforts et douleursDans notre article précédent, j’avais abordé l’importance de la motivation dans l’épreuve et comment le sportif pouvait en établir les bases.

Dans cette seconde partie, je vous propose de continuer notre exploration et de découvrir les applications possible de cette motivation.

Nous verrons que la motivation va bien au-delà de cette force qui nous pousse à continuer les entraînements malgré la routine.

Je tenterai de vous expliquer pourquoi et comment tirer partie de cette motivation au cours et après l’épreuve, pour aller toujours plus loin et plus haut dans la performance.

Motivation et gestion de l’effort .

A un moment ou à un autre de sa carrière, même s’il n’est qu’amateur, le sportif se retrouve face au stress, au doute, à la peur de l’échec. Le temps passé à s’entraîner, l’investissement personnel du sportif, de son entraîneur, de l’équipe, de la famille, et éventuellement du sponsor, sont autant de facteurs dont il lui faut s’affranchir au risque de contrebalancer toute l’énergie et la dynamique créée par la motivation.

La peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur des attentes et des espoirs qu’il suscite par ses performances peuvent devenir un frein puissant à l’accomplissement de performances.

La part de son esprit, occupée à combattre ces craintes et ces sentiments d’obligation n’est plus disponible. Il lui devient impossible de se concentrer, d’être à 100% dans l’action, dans le geste ou la technique, d’où une augmentation du risque de fautes de d’accidents.

Dans de nombreux sports, en particulier les sports d’endurance, le sportif va pousser ses performances au maximum. Il va devoir affronter la douleur. Dans cette confrontation, il doit connaître ses limites pour savoir se dépasser sans se blesser définitivement.

Si elle reste le moteur, la motivation seule ne peut lui permettre d’affronter ces situations. Nous rentrons dans le domaine plus global de la préparation mentale.

Au-delà de la motivation, la préparation mentale doit permettre au sportif de s’affranchir de ces pressions avant, pendant et après l’épreuve. Elle doit également le préparer à affronter la douleur, mais aussi à savoir sentir son corps, à en interpréter les messages pour savoir quand ne plus dépasser les limites.

Avec une bonne préparation mentale et une motivation sans faille, il est plus facile d’adopter une attitude positive, et là est la clé, en cas d’échec ou d’accident.

Une attitude positive, c’est comprendre que la solution n’est pas dans la recherche du « pourquoi moi » ni de basculer dans l’acceptation avec un « je n’y peux rien ». Ce ne sont que des attitudes stériles.

Ce qui fera un champions, c’est sa capacité à faire la différence, à se demander comment renverser la situation, comment reprendre rapidement l’avantage, quoi qu’il arrive.

La préparation mentale va donc plus loin que la motivation et, pour cela, elle se prépare. Elle se construit en amont de l’effort. Elle nécessite du temps car apprendre à dépasser le fatalisme et la lassitude pour construire une vision positive nécessite parfois un véritable travail sur soi.

Après l’effort

Après l’effort, le réconfort. Que la victoire soit là ou pas, il faudra reprendre l’entraînement. Paradoxalement, il est parfois plus facile de reprendre après une défaite qu’une victoire !

Une victoire, comme une défaite, s’analyse, se critique… mais, comme toujours, de façon toujours objective. Il faut apprendre à en tirer les leçons pour continuer à progresser, encore et toujours, et renforcer la motivation.

La défaite est plus difficile, car elle implique un aspect affectif. Pour le sportif, elle peut influer sur l’image de soi, la confiance en ses capacités, sur sa motivation et surtout sur le stress et la peur de décevoir dont nous avons parlé plus haut. Prendre du recul, apprendre à accepter puis à dépasser cet état, à lâcher-prise, est indispensable pour rebondir.

Comme vous pouvez le constater, le sophrologue peut donc avoir un rôle important auprès du sportif… mais aussi de son entourage technique ou affectif.

Il permet à chacun de mieux comprendre et mieux appréhender la complexité de certaines situations, d’en minimiser certaine et maximiser d’autres, toujours au profit de la motivation du sportif.

Et si vous n’êtes pas sportifs ?

Si vous n’êtes pas sportifs, cet article vous aura certainement intéressé car, finalement, nous avons tous besoin de motivation. Ces techniques s’applique parfaitement à la vie courante; au combat contre les addictions alimentaires, le tabac; la préparation aux examens …

La motivation est un moteur puissant que nous avons tous en nous et qu’il faut apprendre à maîtriser, quel que soit l’objectif à dépasser.

Votre sophrologue est là pour vous aider à en retrouver les clés et vous apprendre à l’utiliser au mieux.