Méditation : 3 questionsLa méditation de pleine conscience envahit nos journaux depuis plusieurs mois. Cet été, pas un magazine n’y a échappé.

Quand un sujet devient tendance et que la science vient confirmer les bienfaits de techniques comme la méditation, tout le monde s’y précipite avec plus ou moins de bonheur.

À ces articles, nous pouvons ajouter pléthore de livres, manuel, cahiers d’exercices et enregistrements pour nous apprendre les techniques et nous proposer des sujets de méditation.

De fait, nous savons pourquoi nous voulons méditer, nous avons toutes les ressources nécessaires pour le faire et pourtant : 3 questions reviennent immanquablement.

3 questions auxquelles peu de livres et d’articles répondent et qui, pourtant, se posent à tous les débutants :

  1. Combien de temps dure une méditation ?
  2. Sur quoi méditer ?
  3. Comment savoir si je médite bien ?

Combien de temps dure une méditation ?

Nous avons tous l’image de moines pouvant rester en méditation durant des heures. Heureusement, la méditation de pleine conscience, très différente de la méditation transcendantale ou méditation de concentration.

Ici, nous essayons surtout de porter une attention pleine et entière à l’instant, au corps et à l’esprit dans le moment présent. Nous sommes dans une attitude d’observation. C’est la raison pour laquelle 5 à 10 minutes de méditation peuvent suffire.

Il est même préférable, à mon avis, de multiplier les sessions courtes sur la semaine plutôt que de tout concentrer sur une séance longue. À vous d’adapter le temps en fonction de vos besoins et de vos possibilités.

Il faut également considérer que le temps passé à méditer est étroitement lié à la position adoptée. Ici aussi, chassez les idées préconçues : non, la position académique du lotus n’est pas obligatoire ! On peut méditer : assis, allongé et même en marchant.

En théorie, le lieu n’a pas non plus d’importance : du placard à balais aux immensités des steppes, des toilettes publiques aux édifices religieux quel qu’ils soient, tout convient. Je dis en théorie, car il faut avouer que certains lieux sont plus propices que d’autres à l’inspiration et au calme. Essayez, multipliez les expériences… et faites votre propre choix.

Sur quoi méditer ?

Sur tout, sur rien… le choix est vaste, trop peut-être. Comme je l’ai dit plus haut, la méditation de pleine conscience demande de porter une attention pleine et entière à l’instant. L’objet est secondaire.

Si vous êtes en compagnie d’une personne aimée, face à la nature ou à une oeuvre d’art, pourquoi ne pas méditer sur la beauté de l’instant que vous vivez ?

Vous trouverez certainement d’excellentes méditations guidées sur internet. Sachez qu’il est aussi possible de méditer sur des choses très simples: des mots comme calme, joie, amour, paix ou gratitude. La gratitude pour ce moment de calme, de paix, de lumière que l’on s’accorde, une gratitude envers soi comme envers la vie.

Méditer sur un mot est simple, il vous faut essayer de ressentir ce mot. Il faut ressentir ce qu’il évoque en vous, le sentiment qu’il provoque. Écoutez la façon dont il se traduit au plus profond de vous.

La méditation consistera simplement à observer, sans jugement, accepter ce ressenti et de le vivre. Apprendre à le connaître, sans lutter.

Bien sûr, la respiration joue un rôle dans ce processus de laisser-faire. Pour débuter, vous pouvez placer une main sur l’abdomen et l’autre sur la poitrine. Elles vous aideront à ressentir votre respiration.

Celle-ci doit être longue et profonde. Tellement profonde que vos deux mains doivent se soulever au même rythme.

Ce travail de respiration va vous aider à vous détendre, à laisser fonctionner votre imagination. Elle va vous libérer des freins qui vous empêchent d’être un simple observateur et vous forcent à vouloir tout contrôler.

Comment savoir si je médite bien ?

Les explications précédentes nous amènent directement à la dernière questionne que se posent tous ceux qui débute : est-ce que je fais bien ? Est-ce que l’état dans lequel je suis est bien un état de méditation ?

Dites-vous que, si vous vous posez cette question, c’est que vous ne méditez pas. Votre esprit est accaparé par le besoin de contrôle et n’est pas dans la contemplation de l’ici et maintenant. La réponse est donc : non, vous êtes à côté !

De fait, la première et seule difficulté de la méditation de pleine conscience réside dans l’apprentissage de cet abandon du jugement sous toutes ses formes.

Par conséquent, Il faut accepter que tout ne soit pas parfait et qu’il faille du temps pour apprendre.

Ce n’est pas une compétition de patin à glace. Nous ne sommes pas dans un sport où la technique et l’esthétique ont une importance : vous cherchez à méditer, à prendre ce recul intérieur, à vous poser.

Puis, un jour, après une méditation, vous vous direz que c’était un moment extraordinaire. Un moment qui vous laissera de bons souvenirs. Par la suite, ces moments se feront plus nombreux. Et là, vous pourrez vous dire que vous êtes sur le bon chemin.

Il vous restera alors à apprendre que ce chemin ne se termine jamais et que les choses sont beaucoup mieux ainsi. Cette connotation n’apporte aucune frustration, bien au contraire : elle est la promesse d’un éternel renouvellement.

Pour aller plus loin :

De très nombreuses études sur l’influence de la méditation de pleine conscience ont été publiées ces dernières années. Les deux plus connues sont :

Quelques livres pour débuter :