Management et sophrologie : les softs skillsManagement, soft skills et sophrologie… est-ce vraiment une association contre nature ?

La sophrologie en entreprise est souvent cantonnée au simple bien-être ou à la gestion du stress et des émotions.

Alors, quel rapport avec l’art noble du management ?

En quoi la sophrologie peut-elle dépasser ce cadre du bien-être et apporter une réelle valeur ajoutée à l’entreprise dans son fonctionnement ?

En quoi cet ensemble de techniques peut-il contribuer à l’émergence d’un management différent ?

Est-ce que cela contribue réellement à atteindre les deux objectifs primordiaux qui lui sont assignés, à savoir :

  • L’obtention de résultats
  • Conserver et développer les talents au sein de l’entreprise

C’est ce que je vous propose de découvrir dans cet article.

Management, le virage des soft skills

En matière de management, les compétences techniques (hard skills) ont longtemps prédominé. Comme pour toutes les compétences techniques de l’entreprise, elles s’apprenaient lors de formations bien spécifiques.

Pourtant, depuis quelques années, les choses changent. Le management s’ouvre à des techniques qui font référence aux traits de personnalité, à la notion de sens, de motivations, de préférences… Bref, à des compétences comportementales, des soft skills.

Venue des pays anglo-saxons , ce nouveau mode de management demande aujourd’hui de faire appel 15 compétences comportementales identifiées dès 2016 par le World Economic Forum :

  • La résolution de problèmes et la prise de décision
  • L’intelligence émotionnelle
  • L’esprit d’entreprendre
  • La curiosité
  • L’audace
  • Le sens du collectif

Toutes ces compétences sont-elles attendues chez le manager de demain ? Non, elles sont attendues dès aujourd’hui !

En effet, l’étude du World Economic Forum citée plus haut les définit comme essentielles pour 2020. Il est donc grand temps de les développer.

Le lien entre Softs Skills et sophrologie

Quel est donc le lien entre ces soft skills, composantes essentielles de ce nouveau management, et la sophrologie ?

Je pense que pour mes collègues sophrologue, comme ceux d’entre vous qui ont déjà parcouru ce blog, la réponse saute aux yeux : à peux près tout !

En effet, voici des années que toutes et tous au sein de la profession, nous parlons de ces sujets. Il suffit de voir le nombre d’articles déjà consacrés à ces sujets pour vous en rendre compte.

Même pour les plus complexes de ces techniques comportementales, le manager peut trouver avantage à s’appuyer sur la sophrologie.

Ainsi, la résolution de problèmes complexes fait appel à plusieurs techniques que la sophrologie peut aider à développer : le lâcher-prise, la créativité… mais aussi sa propre capacité à faire face au changement.

De même, peut-on envisager l’intelligence collective sans un minimum de confiance en soi et envers les autres, sans avoir développé ses capacités d’écoute et de non-jugement ? L’audace et l’esprit d’entreprendre sont-ils envisageables sans motivation ni confiance en soi ?

Management et sophrologie

Bref, vous l’aurez compris la sophrologie a beaucoup à apporter au management en général, mais aussi et surtout à chaque manager.

En effet, le mode de management, dans sa globalité ,est appelé à évoluer. Dans un contexte marqué par la recherche du sens au travail et où sont plébiscités les modèles de management horizontaux, la nécessité d’un nouveau leadership émerge.

Le management de demain devra être associé à des qualités relationnelles et humaines qui impactent l’expérience vécue par les collaborateurs, mais aussi leur productivité, leur capacité à innover et leur fidélité à l’entreprise

Toutefois, il faut savoir prendre du recul et bien comprendre que la sophrologie n’est pas le couteau suisse, l’outil à tout faire qui apportera toutes les solutions.

Par contre, la sophrologie peut s’envisager comme un moyen pour le manager de développer des outils et des techniques supplémentaires qui facilitent l’acquisition de ces soft skills indispensables à la transformation en cours.

Nous sommes très loin de l’approche “bien-être” à laquelle on cherche souvent à nous cantonner. Peut-être est-il temps d’ouvrir les esprits de voir la véritable valeur ajoutée que nous pouvons apporter en facilitant cette transition vers un nouveau management.