Échelle Rosemberg - évaluer l'estime de soi

Pourquoi évaluer l’estime de soi ? Comment le faire de façon objective ?

Tous ceux qui, un jour, se sont penchés sur leur perception de l’estime de soi se sont certainement posés ces deux questions.

Et si nous profitions de cette période de confinement pour, non seulement pour y répondre, mais aussi en comprendre l’intérêt qu’il peut y avoir à évaluer l’estime de soit ?

Pour cela, je vous propose de découvrir un outil très simple d’auto-évaluation de l’estime de soi : l’échelle de Rosenberg.

Quel intérêt à évaluer l’estime de soi ?

A priori, évaluer l’estime de soi semble être une chose relativement triviale. Cependant, à y réfléchir, ne serions-nous pas plus dans le ressenti, le subjectif, plutôt que dans l’évaluation objective ? On (re)sent la chose plus qu’on ne la mesure. Mais quel en est l’effet ?

Et bien, il faut se souvenir que l’estime de soi est liée à l’évaluation subjective que l’on fait de soi-même. C’est un ensemble d’éléments qui nous permettent de nous aimer, mais aussi de nous construire, de grandir.

Mais ce ressenti fluctue en fonction de notre état, des évènements, de notre entourage. Dans ces conditions, l’utilité d’un outil “extérieur” pour évaluer l’estime de soi prend tout son sens.

En effet, laisser s’installer une mauvaise estime de soi peut avoir des effets beaucoup plus difficiles à combattre. Outre le fait de favoriser la dépression, la perte de confiance en soi ouvre également la porte aux manipulateurs en tous genres.

L’échelle de Rosenberg

Cette outil d’évaluation de l’estime de soi a été mise au point en 1964 par Moriss Rosenberg, professeur à l’Université de Princeton et docteur en sociologie. Initialement utilisée dans ses recherches avec les adolescents, elle s’applique à tous.

Simple, rapide, fiable, il ne repose que sur 10 questions. Ce qui en fait un outil d’évaluation de l’estime de soi rapide, qui peut être utilisé par tous et aussi souvent que nécessaire.

Je vous propose de faire cette évaluation par vous-même, nous reviendrons sur les détails de ce test après.

Évaluation su le site de Psychomédia

Comme vous avez pu le constater, l’échelle de Rosenberg repose sur 10 affirmations. 5 d’entre elles sont formulées de façon positive et les 5 autres, de façon négative.

Ainsi, il est possible de déterminer le degré de satisfaction et d’auto-valorisation ressenti par la personne qui y répond.

Lire les résultats

En règle générale, effectuer un test est une chose, en interpréter les résultats en est une autre bien plus complexe. Et bien, dans le cas de l’échelle de Rosenberg, l’analyse n’est pas si complexe, comme vous allez pouvoir vous en rendre compte.

La zone 15-25

Obtenir un score compris entre 15 et 25 points lors de cette évaluation de l’estime de soi, démontre un équilibre, une estime de soi saine et raisonnée.

Dans les faits, vous vous rendrez compte que c’est le cas d’une assez grande partie de la population. En effet, les différentes études menées sur la base de l’échelle de Rosenberg ont démontré que plusieurs groupes de populations développaient une grande estime de soi :

  • Les personnes extraverties
  • Celles qui ont réussi à développer une maturité émotionnelle.
  • Mais aussi une très grande partie de la population et c’est là la très grande surprise !

En effet, ces études ont démontré qu’une très grande partie d’entre nous obtenaient des résultats très positifs quand on leur demandait d’évaluer l’estime de soi.

Serions-nous tous des bisounours ? Bien sûr que non. Mais, une fois encore, il faut analyser ce résultat au travers des biais cognitifs et du prisme déformant de la conformité sociale. Nous avons du mal à admettre nos défauts et nos faiblesses dans un monde où la performance est toujours mise en avant et où le bonheur est une obligation…

Une évaluation de l’estime de soi supérieure à 25

Une évaluation de l’estime de soi supérieure à 25 peut s’analyser de plusieurs façons :

  • Nous sommes face à une personne solide, qui a su développer et entretenir une confiance en soi à toute épreuve.
  • La personne a répondu non pas en fonction d’elle-même, mais en fonction de ce qu’elle souhaite montrer.
  • Nous sommes face à une personne soit trop indulgente avec elle-même, soit qui refuse d’analyser la réalité des choses.

Vous l’aurez compris, si un sophrologue peut, dans certaines limites, apporter son aide dans les seconds et troisièmes cas. Encore faut-il que la personne en prenne conscience et accepte de travailler ces sujets.

La zone inférieure à 15

À la lecture des analyses précédentes, vous aurez compris qu’un score inférieur à 15 indique que le sujet a une très faible estime de lui. Il est donc temps d’agir et de l’aider à changer les choses.

Parfois le simple fait d’évaluer l’estime de soi au travers de ce type de test suffit à créer le déclic. Dans d’autres cas, la démarche est plus hésitante.

Le plus important est de rappeler que rien n’est définitif. Il n’existe aucune barrière au développement de l’estime de soi. Ce n’est ni une question d’âge ni une question de prédisposition.

C’est juste une question de motivation et de méthode, et votre sophrologue peut vous accompagner dans l’acquisition de ces deux composantes.