faire et êtreSe déplacer, travailler, interagir avec les autres, s’occuper de soi, de sa famille… nous passons notre vie à « faire ».

Pris par le temps, ou plutôt le manque de temps, et l’habitude, nous faisons un nombre incalculable de choses… mais en mode automatique, sans même y prêter attention.

A trop faire, nous en oublions de prendre le temps pour  » être » pour nous poser et profiter de l’instant présent.

Nous nous coupons de ces sensations physiques, émotionnelles et psychologiques qui sont source d’ouverture à soi-même, mais aussi aux autres.

Comment fonctionnons-nous ?

Les études scientifiques menées par l’Oxford Mindfulness Center depuis 2007 ont permis de mettre en évidence le fait que notre cerveau ne connaît que deux modes de fonctionnement :

  • Le mode « Faire », qui correspond au pilote automatique.
  • Le mode « être » dans lequel nous sommes en permanente interaction avec ce qui nous entoure.

Avant de les étudier en détail, je vous propose sept petites questions qui vont vous permettre de vous situer. Essayez d’y répondre en vous basant sur votre mode de fonctionnement courant, ce qui ressort le plus souvent de vos habitudes.

[WpProQuiz 6]

Le mode « faire »

Le mode faire est celui qui nous permet de structurer notre temps et réaliser les choses. Pourtant, il n’est pas sans conséquence.

La nature a horreur du vide. La fameuse loi de Parkinson fait que, invariablement, nous finissons pas occuper tout le temps dont nous disposons, jusqu’à en manquer.

Le mode faire nous enferme également dans une situation dans laquelle nous passons notre temps à regretter le passé, ce qui a été fait, et nous essayons de réparer ce que nous considérons comme des erreurs ou de construire des objectifs pour le futur. Nous ne voyons que très rarement les choses comme elles sont, à l’instant présent.

Dans le mode « faire », nos actions ou nos pensées sont souvent conditionnées par des habitudes, des messages contraignants que nous avons totalement assimilés au sein de notre inconscient. C’est ce dernier qui joue le rôle de pilote automatique et fait tout pour nous éviter les difficultés que pourrait créer la confrontation avec la situation réelle.

Le mode « faire » nous offre le confort au prix de notre enfermement dans la routine.

Le mode « être »

Comme vous pouvez vous en douter, le mode être va se situer à l’opposée du mode « faire ». Dans ce mode de fonctionnement, vos pensées ne sont plus des obligations, vous vous reconnectez au moment présent, même si cela implique des émotions difficiles, voire douloureuses.

Cette acceptation n’est pas une forme de résignation, mais une façon objective de voir les choses, de faire le point pour prendre les bonnes décisions.

Ce mode « être » est un mode de fonctionnement dans lequel vous êtes tourné vers vos sensations physiques, émotionnelles et psychologiques pour appréhender l’ensemble des informations pour construire une vision objective et vous redonner la main sur vos décisions.

Alors : être ou faire ?

Faut-il privilégier le mode « faire » ou le mode « être » et dans quelles proportions ? Il n’y a pas de réponse précise à cette question. Cependant, nous pouvons tracer quelques lignes qui peuvent vous aider à construire votre propre approche.

Il semble évident que le plus important est de ne pas s’enfermer dans mode de fonctionnement unique. Les modes « faire »  et « être » sont complémentaires. Il convient donc d’établir un équilibre entre les deux pour tirer le meilleur.

Trouver un équilibre ne revient pas à figer les choses, mais à les faire évoluer en permanence pour s’adapter à la situation du moment. Il a des périodes de notre vie où le « faire » est un besoin, un refuge. Après quelque temps, le mode  » être » reprendra son importance.

La sophrologie, comme la méditation de pleine conscience, vous aide à trouver les ressources nécessaires et à vivre activement cette situation. Avec deux approches différentes, elles vous aident à porter un autre regard, à prendre conscience de ces situations, mais aussi à agir en pleine conscience et avec bienveillance pour maintenir cet équilibre.