Douleur - SouffranceLa douleur et la souffrance font partie du quotidien de certains d’entre nous.

Qu’elle soit chronique, issue d’une maladie ou la conséquence d’un accident, nous sommes souvent démunis quand elle s’installe.

Les petites douleurs et les bobos de tous les jours passent vite. En effet, nous en avons l’expérience. Nous les savons passagères et cela les rend supportables.

Par contre, une souffrance qui s’installe ou qui revient, de façon imprévisible, sans causes ni symptômes annonciateurs, et beaucoup plus difficile à vivre. Pour soi, comme pour les proches.

La répétition, l’incompréhension, le sentiment d’incapacité à agir… tous ces éléments peuvent contribuer à créer un climat de stress. Climat qui, non seulement ne fera que renforcer la douleur. Mais qui peut également avoir d’autres conséquences sur celui qui souffre, comme sur son entourage.

Les attitudes à éviter face à la douleur

D’abord, il est utile de rappeler que chacun vit sa douleur de façon personnelle. Nous avons toutes et tous nos propres ressentis. Notre propre seuil de tolérance à la souffrance.

Ainsi, certains s’enfuiront face à une aiguille alors que d’autres iront naturellement donner leur sang, leurs plaquettes ou même leur moelle osseuse. On peut au passage les saluer et les en remercier.

Toutefois, pour un très grand nombre d’entre nous, il est difficile de rester insensible quand la douleur ou la souffrance touche un proche. Aussi, nous ressentons le besoin d’agir et de le soulager.

Toutefois, il faut savoir qu’une personne qui souffre de façon permanente va passer par un très grand nombre d’émotions allant de la colère à la résignation. Elle peut passer de l’agressivité à l’abattement puis à la perte de confiance en soi.

Si certains préfèrent s’isoler, la présence et le réconfort des proches sont souvent très appréciés. Et c’est là qu’il nous faut éviter les deux attitudes les plus néfastes vis-à-vis de cette situation :

  • L’habitude.
  • La surprotection

L’habitude

Vivre avec une personne qui fait face à la douleur chronique peut entraîner un changement d’attitude. En effet, avec le temps, l’habitude et ses propres soucis, on finit par prêter moins d’attention au malade. Des paroles malheureuses finissent par blesser. De même, les non-dits s’installent. Bref, sans le vouloir, on peut enfermer la personne souffrante dans une situation où elle finira par se sentir incompétente et/ou délaissée.

La surprotection

Au contraire de la situation précédente, l’entourage qui surprotège la personne qui souffre peut encourager cette situation. Le malade n’a alors aucune envie de sortir de sa position. En effet, pourquoi chercher à supporter la douleur alors qu’elle le place au centre de l’attention ? Chaque souffrance, aussi minime, lui attribue toutes les indulgences.

À nous de veiller à ne pas tomber dans ces travers. Dans ces conditions, que faire ? Et bien, la présence et le soutien sont primordiaux. Effectivement, la plupart des actions ne peuvent venir que de la personne elle-même.

Les attitudes à adopter face à la souffrance

Les proches peuvent accompagner le malade dans la prise de certaines habitudes comme :

  • Fuir les professionnels du conseil. Ceux qui ont tout lu et tout vu sur internet. Ou encore ceux qui vous poussent à prendre ou à stopper tel ou tel traitement, car un(e) proche a « eu la même chose et ça a marché ».
  • Rester fidèle à l’équipe soignante. Cette habitude est un peu le contrepied de la précédente. Le « nomadisme médical » vous empêche d’évaluer un traitement sur la durée. Les plus impatients s’imaginent qu’il suffit de quelques jours pour que cela fasse effet. Et si ce n’est pas le cas, rejettent la faute sur le médecin et en changent. Faites confiance aux médecins qui vous suivent.

À côté de cela, il est des actions qui peuvent s’avérer plus difficiles. Des réflexions qui ne peuvent être que personnelles et demandent de prendre du recul. C’est là que le sophrologue peut aider et accompagner le malade.

L’action du sophrologue face à la douleur

En premier lieu, le sophrologue peut apporter un certain nombre de techniques et d’outils pour tenter d’apaiser et de mieux vivre sa douleur.

Ensuite, la sophrologie peut aider le malade à prendre le recul nécessaire pour se questionner sur sa maladie. Essayer de comprendre pourquoi et comment apparaissent les symptômes. C’est en l’aidant à ne plus se focaliser sur les conséquences, sur la souffrance elle-même, que le sophrologue permet au malade de procéder à cette introspection. Cet exercice est nécessaire, car il facilite le dialogue avec l’équipe médicale.

Dans un autre ordre d’idée, le lâcher-prise, va permettre au malade de se distancier de sa maladie. De se dissocier et de comprendre qu’il n’est pas la maladie, mais qu’il ou elle reste celui ou celle d’avant, qui souffre de la maladie.

De même, ce processus de dissociation et de distanciation va permettre de ne plus chercher à se comparer. À mettre fin à ce besoin de regarder dans les magazines ou sur internet ce qui se rapproche de près ou de loin à ce que l’on pense être sa maladie. Notre cerveau est très réceptif et surtout très créatif. Il faut savoir le freiner avant d’être persuadé d’avoir toutes les maladies du monde.

Retrouver la paix

Proches et sophrologues n’ont finalement qu’un seul objectif commun : redonner la paix et l’espoir de guérir. D’être soulagé de sa souffrance et de sa douleur. Et c’est déjà la voie de la guérison.

Effectivement, l’espoir active les circuits de la dopamine, l’hormone de la motivation, source de pensées positives. De fait, libéré du stress, le cerveau produit des endorphines, ce qui atténue la douleur.

À nous d’entretenir le cercle vertueux !

Bibliographie :