attention ici et maintenantL’attention ! Voilà certainement une attitude , un acte, un élément essentiel, autant pour la sophrologie que pour la méditation.

Mais,  comprenons-nous réellement ce que ce mot d’attention recouvre ? En d’autres termes : serions-nous capables de définir avec des mots simples ce qui est attendu de nous ?

Cette semaine, je vous propose donc de nous pencher sur ces 9 lettres et de tenter d’en explorer la voie qu’elle trace.

Dans un premier temps, nous essayerons de la définir. Puis nous tenterons d’en comprendre l’utilité. Enfin, nous verrons comment la développer.

Définir l’attention

Étant donné qu’il nous faut définir ce terme d’attention, je vous propose de nous reporter à la référence en matière de définition : Le grand Larousse. Ici, ce n’est pas une, mais deux définitions qui nous sont proposées :

  1. Capacité de concentrer volontairement son esprit sur un objet déterminé; cette concentration elle-même.
  2. Sollicitude, gentillesse envers quelqu’un ; marque d’intérêt, d’affection.

Ainsi donc, en nous rappelant ces deux significations, notre Larousse nous rappelle une chose essentielle : l’attention n’est pas qu’un exercice intellectuel. Le cœur, l’empathie, l’ouverture sont des composantes indissociables de l’attention. Sans ces composantes, nous ne sommes plus dans l’attention, mais dans la surveillance, dans la fixation.

Néanmoins, les mots ne peuvent toujours définir les choses aussi subtiles que le sujet d’aujourd’hui. Je vous propose donc de vous confronter aux faits : faites le silence en vous et, pendant une minute ou deux, écoutez les bruits qui vous entourent.

Vous penser être dans l’attention… dans le paragraphe suivant nous verrons que ce n’est peut-être pas le cas.

Pourquoi  développer son attention ?

Durant cette phase d’attention, avez vous mentalement identifié et nommé les bruits que vous entendiez : la pluie, le vent, des véhicules…?

Si c’est le cas, vous étiez bien dans un processus particulier : l’attention partagée. Votre cerveau écoutait, identifiait et étiquetait chaque bruit. C’est-à-dire qu’il effectuait plusieurs choses en même temps. C’est le principe du système superviseur attentionnel.

Ce mode de fonctionnement en parallèle a un inconvénient majeur. En effet, il arrive un moment où trop de choses se passent en même temps et vous saturez votre esprit, il devient impossible de le fixer sur un sujet unique.

Que ce soit en sophrologie ou en méditation, réussir à se fixer sur ici et maintenant, demande à notre esprit de ralentir et de se poser, sur un son, sur son souffle, sur la tension de ses muscles…

Ainsi donc, nous devons passer d’un mode partagé à un mode focalisé, d’un mode parallèle à un mode séquentiel.

Pour cette raison, il nous faut apprendre à développer cette attention particulière et à l’activer quand nous en avons besoin.

Comment la développer ?

Par nature, notre attention est partagée, c’est ce qui nous a maintenus en vie pendant des milliers d’années. Elle nous permettait de détecter les dangers et le stress déclenchait les réactions physiologiques nécessaires pour combattre ou fuir.

Heureusement, passer en mode séquentiel ne demande que très peu d’efforts. Pour cela, il vous suffit simplement de ne plus chercher à identifier ni à nommer ce que captent vos sens. Le simple fait d’étiqueter chaque perception provoque immanquablement ce processus de parallélisation que nous cherchons à désactiver.

Dans ces conditions, développer son attention ne nécessite rien d’autre que de la pratique. Faites appel à vos 5 sens plus qu’à votre esprit. Entraînez-vous à écouter, à regarder, à sentir, sans chercher à étiqueter, à juger, ni même à mémoriser ces informations.

Être dans l’instant présent, dans l’ici et maintenant, c’est un peu retrouver l’enfant que nous étions. C’est découvrir, s’ouvrir et, parfois, s’émerveiller tout simplement des choses qui viennent à nous. De reconnecter ses sens au cœur et de les accueillir avec sollicitude et gentillesse, sans jugement.

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