Être adolescent à notre époque, c’est se poser des questions et faire face à des peurs et des craintes auxquelles on ne devrait pas être confrontées.

A l’heure où nos enfants se plongent dans les révisions du brevet ou du bac vont s’accélérer, ce reportage de France 2 devrait nous interpeller et nous inciter à nous poser les bonnes questions.

Un adolescent sur trois serait proche du burn-out.

Un collégien sur cinq aujourd’hui prend des cours de soutien. Les parents tentent d’armer leurs enfants pour survivre dans un monde concurrentiel, un monde où il faut être performant.

En France, les écoliers ont des journées chargées. Au collège, c’est 991 heures de cours, contre 916 heures en moyenne dans les autres pays de l’OCDE, auxquelles s’ajoutent plusieurs heures d’activités extrascolaires.

Des enfants aux emplois du temps surchargés qui parfois craquent. Selon Béatrice Millêtre, psychologue, un adolescent sur trois est aujourd’hui en burn-out ou est en passe de l’être. À ce jour, 40% des enfants de 6 à 18 ans ressentent une souffrance psychologique.
Une pression venue de l’école, parfois des parents. Les adolescents ont même des préoccupations qui ne sont pas de leur âge. Cette année, trois adolescents sur quatre ont déclaré avoir peur du chômage.

Pour aller plus loin

Ce reportage met en avant un certain nombre de sujets déjà abordés au travers de différents articles de ce blog.

Le premier, et sans aucun doute celui sur lequel nous pouvons agir le plus directement, est celui de la pression que nous, parents, créons sur notre enfant et particulièrement sur les adolescents. En les poussant à se dépasser, en essayant de leur assurer un avenir que nous souhaitons meilleur que le nôtre, nous entretenons ce climat de stress.

En l’accompagnant plutôt qu’en le poussant, en donnant un sens plutôt en forçant, en accompagnant sur le long terme plutôt qu’en mettant la pression sur les derniers mois, nous pouvons éviter ces situations.

Enfin, et c’est probablement un sujet sur lequel je reviendrais dans in prochain article, nous devons absolument changer notre façon de voir et de vivre l’échec, ou plutôt la peur de l’échec et de ses conséquences : notre société déteste l’échec alors qu’il fait partie du cycle d’apprentissage.

La menace de l’échec, la situation économique, la pression sociale… est-ce ce qui fera de nos adolescents les adultes de demain ?