Apprendre à dire nonDire non, que c’est difficile !

Combien de fois avez-vous eu tant de mal à prononcer ces trois lettres ? Combien de fois avez-vous fini par accepter des choses que vous deviez refuser ?

Demandes démesurées, obligations chronophages, relations néfastes… qui n’a jamais regretté d’avoir cédé ? Qui n’a jamais rêvé de remonter le temps pour changer les choses ?

Savoir dire non, au bon moment et de la bonne façon, peut non seulement vous éviter beaucoup de stress, de temps perdu inutilement, mais surtout changer totalement votre façon de vivre les choses.

Je vous propose de parcourir 5 situations de tous les jours où le non est la seule réponse possible pour votre bien-être.

Apprendre à dire non : une culture.

Savez-vous qu’il existe de nombreuses cultures dans lesquelles dire non est quasiment impossible ? En effet, cela est considéré comme une impolitesse totale. C’est le dernier affront que vous puissiez faire à votre pire ennemi.

Pour autant, cela ne signifie pas que l’on dise oui par défaut ou que l’on soit forcé de tout accepter, bien au contraire. En effet, ces cultures ont développé mille et une façons de dire non : pas aujourd’hui, une autre fois peut-être, je préfère, je ne suis pas convaincu…

Malheureusement, cette façon tellement agréable de refuser dans le respect de l’idée de l’autre ne fait pas encore totalement partie de notre culture. Néanmoins, il nous est souvent incroyablement difficile de dire non.

Par peur de décevoir, de heurter, de déplaire, d’être différent ou même par peur de l’exclusion, nous n’osons pas dire non, même à ce qui nous est néfaste.

Les conséquences de cette peur sont souvent les mêmes : angoisses, colère contre nous même, stress, perte de temps et d’énergie, anéantissement de notre créativité, diminution de la confiance en soi… la liste est longue.

Dans ces conditions, il devient essentiel d’agir. Pour cela, je vous propose 5 situations auxquelles il faut apprendre à dire non.

Dire non à la pression sociale.

Enfant, on nous a appris à être polis, à avoir du respect pour les aînés et les figures d’autorité. Malheureusement, personne ne nous a appris à dire non.

De fait, cette politesse et ce respect de l’autorité, réelle ou supposée, nous pousse à céder aux demandes. Nos collègues, nos chefs, nos relations, notre famille… nous cédons faute de savoir comment dire non.

Apprendre à dire non, c’est savoir se préserver. Ensuite, c’est une façon de devenir vraiment crédible et de montrer aux autres que vous existez, à leur égal et avec votre personnalité. Enfin, sans doute le meilleur moyen de valoriser votre oui. Car, quand c’est oui, ils savent qu’ils peuvent vraiment compter sur vous.

Apprendre à dire non s’apprend. Heureusement, c’est simple comme ABC :

  • Acceptez : acceptez que la demande soit contraignante et ne vous convienne pas et qu’il vous faut la refuser;
  • Bornez : posez vos limites, dites clairement à votre interlocuteur que vous ne lui accordez que très peu de temps ou pas du tout car vous ne ferez pas ce qu’il demande;
  • Concluez : après la limite de temps que vous avez fixée, concluez, clôturez l’échange, quittez la pièce, raccrochez. Ne vous laissez pas accrocher.

Dites non aux pensées et réflexions négatives.

Combien de temps perdons-nous à nous lamenter sur notre sort ? Combien de fois nous rabaissons-nous en nous disant que nous aurions dû faire ceci, cela ou, au contraire, ne pas le faire ? Nous nous traitons souvent de façon bien plus dure que nous ne traiterions n’importe qui d’autre.

Se réveiller en pleine nuit avec des crises d’angoisse sur ce qui peut éventuellement se passer dans la journée n’apporte rien. Tout ce que vous risquez, c’est de créer des prophéties autoréalisatrices : oui, cela se passera mal, simplement parce que vous êtes fatigué, angoissé, que votre cerveau n’a plus la force de se concentrer sur l’important.

Arrêtons de ressasser nos peurs. Cessons cette autoflagellation inutile qui ne fait que nous rabaisser inutilement. Regardons l’avenir et agissons au lieu de critiquer le passé.

Dire non aux personnes nocives et aux relations toxiques.

Certaines personnes de votre entourage familial, professionnel ou amical peuvent s’avérer être réellement nocives pour vous. Elles vous entraînent dans une spirale infernale de demandes, de jeu de séduction ou même de manipulations qui vous absorbent totalement.

Par conséquent, il est urgent d’apprendre à leur dire non, de couper ces liens inutiles, de cesser ces relations qui ne mènent nulle part et qui sont à sens unique, mais jamais à votre avantage.

La clé du succès : la mise en quarantaine ! Évitez ces personnes, mettez en place des stratégies d’évitement. Mais dites-vous qu’il vous faudra bien, un jour, leur dire non, les yeux dans les yeux : ABC !

Dites non à la jalousie improductive

La jalousie est inévitable ! Elle fait partie de notre fonctionnement, encore faut-il la prendre pour ce qu’elle est vraiment : un guide, un moteur.

La jalousie inutile nous renferme, nous aigrit, nous sépare des autres. Bien comprise et bien utilisée, elle nous pousse à agir dans le bon sens.

Elle doit nous aider à nous prendre en mains, à nous dépasser. La réduire à un conflit de personne n’apporte rien de productif et ne nous aide pas à atteindre notre idéal.

Dire non à la jalousie inutile, c’est la prendre comme un challenge envers soi-même.

Dire non à l’autosabotage et à la malchance.

Non, votre vie n’est pas écrite, tout n’est pas tracé. Non, vous ne portez pas le poids de votre héritage. Rien ne vous force à suivre le même chemin que vos parents.

À chacun d’écrire sa vie, de créer sa chance, de saisir les opportunités. Souvenez-vous de cette maxime :

Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer

Guillaume d’Orange

Ne restez pas enfermé dans une voie tracée par d’autres. Ayez confiance en vous, en vos capacités. Nous sommes tous capables de prendre des initiatives, de créer notre chance.

Croyez en vous, en vos capacités, en votre pouvoir d’accomplir les choses et faites le premier pas, c’est le plus difficile !

Le pouvoir du non

Apprendre à dire non, à lutter contre soi-même, contre les autres et la pression sociale est une chose. Découvrir le pouvoir du non en est une autre.

Savoir dire non, c’est abandonner la pression, le stress inutile, les mythes contraignants qui vous sont imposés.

Pour autant, ce n’est pas un non égoïste et capricieux, mais un non qui affirme votre personnalité unique et marque les limites de ce qui est acceptable. Par conséquent, ce non doit être raisonné.

Mais dire non, c’est aussi s’engager. Les limites doivent être toujours les mêmes, elles demandent de la cohérence.

Enfin, savoir dire non et le faire respecter, c’est aussi accepter de s’engager de façon pleine et entière quand on dit oui. Les droits ne peuvent se défendre qu’en respectant ses obligations.

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