DébordéQue faire pour ne plus se laisser déborder par les événements ?

J’ai déjà essayé de nombreuses méthodes, pris des décisions radicales, rien n’y fait.

Alors, Quelles sont les actions, les changements à mettre en œuvre dans ma vie de tous les jours pour ne plus jamais me sentir débordé ?

Et pourquoi cela fonctionnerait-il mieux que tout ce que j’ai déjà essayé ?

C’est à ces questions, et toutes celles qui y sont reliées que nous allons tenter de répondre dans ce second article sur ce sujet.

Une fois encore, je vais vous proposer de remettre en question un certain nombre d’idées qui vous paraissent acquises. Aussi, je vous invite à aborder cet article l’esprit ouvert et à accepter de vous questionner.

Pourquoi nous laissons-nous déborder

La semaine dernière, nous avons fait plusieurs constats sur le fait d’être débordé. Ainsi, nous avons établi que ce sentiment résulte d’une construction mentale bâtie autour de 3 idées principales :

  • L’impression d’avoir beaucoup de choses à faire.
  • Le sentiment de ne pas avoir le temps de tout faire.
  • L’idée de ne pas savoir par où commencer ni comment s’organiser.

Ces constructions mentales et leurs conséquences sont importantes à la compréhension de l’article d’aujourd’hui. Si ce n’est pas encore fait, je vous invite vraiment à faire une pause et à aller lire le premier volet de cet article.

Nous avons également abordé le fait que notre société considère les personnes qui se laissent déborder, car c’est un signe d’activité. Donc ils sont considérés comme « utiles », contrairement aux oisifs… même si ces derniers sont plus productifs.

Partant de ce fait, je vous avais invité à mener une première réflexion sur votre façon d’aborder ce point. En d’autres termes, ne vous laissez-vous pas déborder pour construire une image sociale et vous intégrer ?

En dernier lieu, nous avons vu qu’il ne servait à rien de faire des choix drastiques et de sabrer votre agenda. Vous ne vous laissez pas déborder par les activités elles-mêmes, mais par la vision que vous avez de vous-même. Et c’est cela que vous propose de faire évoluer.

3 fausses idées à oublier pour ne plus se laisser déborder

Il est temps de nous attaquer à ces fausses idées et constructions mentales qui nous donnent l’impression d’être débordés.

Tout bien pesé, commençons par la plus difficile.

Vous avez l’impression d’avoir beaucoup de choses à faire

Nous y voilà ! Cela fait une semaine que vous attendez, l’interminable liste de choses à faire à la main, pour me prouver la « réalité » des choses !

En effet, ce n’est pas une impression, c’est un fait : vous avez beaucoup de choses à faire et, avec le retard, vous vous laissez déborder.

De surcroît, si vous êtes une de ces adeptes du bullet journal, vous avez des éléments factuels et historiques… et pourtant.

En premier lieu, je vous invite à réfléchir sur la notion de « beaucoup ». En effet, que veut dire « beaucoup » ? Par rapport à quoi ? Par rapport à qui ? Existe-t-il une norme ? Un objectif ? Un standard sur la quantité de tâche qu’il convient d’achever sur une journée ?

Ce premier point nous renvoie nécessairement au questionnement que je vous avais proposé. Ne faites-vous pas le choix d’être débordé pour vous rassurer et vous construire une image ?

Dans un autre ordre d’idée, je ne peux faire autrement que de vous rappeler que vous ne « devez » rien. Rien ni personne ne vous oblige. Il n’existe aucun autre impératif que celui que vous vous fixez. Comme nous l’avons déjà vu, cela relève plus de votre capacité à assumer les conséquences de ne pas faire que d’un devoir impératif.

Dans ces conditions, la première étape pour arrêter de se sentir débordé n’est-elle pas de se poser les bonnes questions :

  • Dois-je vraiment faire toutes ces choses ?
  • Est-ce que je choisis de les faire ?

Faites donc un premier tri en soumettant chaque élément de votre liste à ces deux questions. Je suis persuadée qu’elle va déjà sérieusement réduire.

De même, chaque fois que vous souhaitez ajouter une chose à cette liste, ne le faites que si vous répondez oui à ces deux questions.

Je ne vais pas avoir le temps de tout faire

Derrière cette affirmation se cache en fait une croyance autoréalisatrice : il n’est pas possible de faire tout ce que j’ai choisi de faire.

Le simple fait d’avoir cette pensée négative et infondée vous donner l’impression d’être débordé avant même d’avoir commencé. Par conséquent, inconsciemment, vous commencez à faire des choix, des arbitrages.

Or, le plus souvent, ces arbitrages ne seront pas en votre faveur, mais en faveur de ce que vous pensez devoir faire. Et nous voici revenus au point précédent, vous vous laissez déborder par ce que vous pensez devoir faire, non par ce que vous voulez faire.

Au contraire, si vous faites les choses que vous avez choisi de faire alors, comme par magie vous trouverez le temps, l’organisation et la motivation pour le faire. Vous ne serez plus jamais débordé et trouverez l’énergie pour faire sauter un à un tous les freins.

Cette idée n’est pas nouvelle. On la retrouve dans la pensée de Confucius :

« Choisis un travail que tu aimes, et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. » – Confucius

Et n’oubliez pas que ces choix que vous faites ne sont pas des renoncements. Encore une fois, même si vous choisissez de faire quelque chose, rien ne vous oblige à la faire tout de suite.

Je ne sais pas par où commencer ou comment m’y prendre

Cette dernière idée fausse est probablement celle qui vous donne le plus l’impression d’être débordé. En effet, son effet est redoutable. Elle provoque la confusion et l’éparpillement mental. Ces deux fléaux sont très visibles de l’extérieur.

Par exemple, si vous avez l’habitude de faire une multitude de choses en parallèle. Ou si vous commencez les choses sans jamais les finir. Alors, il est fort probable que vous vous sentiez débordé en permanence. Il est temps de reprendre les choses en main.

Nous pouvons passer des heures à discuter le côté psychologique de la chose et les causes qui la provoquent. Mais pour lutter efficacement et rapidement contre ses effets il n’existe qu’une seule façon de faire qui s’appuie sur deux principes très simples :

  • Ne pas passer plus de temps à réfléchir à comment se mettre en action que de temps à agir.
  • Prendre les choses une par une, de façon séquentielle, et les finir.

Le premier principe vous aide à vous mettre en mouvement. Le sentiment d’être débordé est un frein à l’action. Alors, faites sauter ce frein. Ayez confiance en vous, lancez-vous.

Le second point vous oblige à affronter la peur du retard. En effet, à force de tout faire en même temps par peur d’être débordé, vous avez certainement perdu la notion du temps des choses. Les reprendre de façon séquentielle vous permet de retrouver cette notion.

Par ailleurs, c’est aussi un excellent moyen de travailler votre concentration. Vôtre capacité à vivre l’instant présent plutôt que la peut d’être débordé.

À vous de jouer !

Je suis bien consciente de l’effort et du travail sur soi nécessaire à éliminer ces fausses idées. Une fois encore, n’hésitez pas à consulter un sophrologue pour vous accompagner dans cette démarche. Vous avez tellement à y gagner !