épiphanieL’épiphanie, c’est ce moment de grâce que nous avons déjà tous vécu.

Ce moment où, d’un coup, un problème trouve sa solution. Cela faisait des heures que nous cherchions et il a suffi d’une coupure pour que l’évidence apparaisse.

Le besoin de relaxation au bureau n’est pas toujours signe de conflits, d’agression ou d’événements négatifs.

Il suffit parfois de quelques minutes pour faire la transition entre deux sujets, pour réinitialiser notre esprit.

Provoquer l’épiphanie

A priori, pour nombre d’entre nous, l’épiphanie évoque plutôt une période durant laquelle règne une galette au beurre fourrée d’une crème à base d’amandes.  Pourtant, ce terme possède une autre signification tout aussi roborative pour l’esprit que la galette l’est pour l’appétit.

En effet, l’épiphanie se définit comme la compréhension soudaine de l’essence ou de la signification de quelque chose (Dictionnaire Larousse).  Le mot épiphanie nous vient du grec “epiphanios “, signifiant “qui apparaît”.

L’épiphanie la plus connue est celle d’Archimède et qui se traduisit par le célèbre “Eurêka !” quand il comprit la poussée qui fait flotter certains objets.

Nous avons tous besoin de ces moments. Parfois, ils arrivent seuls. Au contraire, il existe de nombreuses situations où il est nécessaire de provoquer les conditions de cette épiphanie.

En effet, les mécanismes de rumination et focalisation qui font partie intégrante de notre mode de fonctionnement ont parfois des effets négatifs. Ils nous enferment dans des boucles sans fin et nous ramènent toujours au même point de blocage.

Ainsi, même si nous ne sommes pas tous des Archimède, nous avons besoin de casser ces boucles. Remettre notre esprit à zéro va permettre de capter cette petite information qui illumine de façon fondamentale l’ensemble et nous apporte la solution.

Relaxation en 3 temps

Pour arriver à cet état, nous allons devoir leurrer notre cerveau. Nous allons l’obliger à se focaliser sur autre chose, et en profiter pour nous relaxer un peu. Après tout, nous l’avons bien mérité.

Les 2 exercices suivants vont donc, non seulement libérer les tensions qui crispent vos muscles, mais aussi vous préparer au petit exercice de visualisation qui termine cette routine. En effet, le travail avec le souffle va créer les conditions qui faciliteront cet exercice radical pour forcer votre cerveau à changer ses centres de préoccupation.

Première étape : le pompage.

  • Commencez par vider vos poumons par une grosse expiration.
  • Ensuite, inspirez et haussez les épaules jusqu’au niveau des oreilles
  • Maintenant, bloquez votre respiration et effectuez un mouvement de pompage avec vos épaules (du haut vers le bas et retour ou circulaire) pendant quelques secondes.
  • Sur l’expiration : vous relâchez tous les muscles des épaules et du dos.
  • Reprenez 3 fois

Deuxième étape : Libération des tensions

  • Commencez par vider les poumons.
  • Maintenant, prenez une très grande inspiration et mettrez tout le corps en tension douce pendant quelques secondes, en crispant le maximum de muscles, du front aux orteils.
  • Expiration ! Expirez tout l’air contenu dans vos poumons en une seule fois.
  • Imaginez qu’avec cette expiration, vous évacuez et lancez tous vos problèmes le plus loin possible.

Troisième étape : focalisation

  • Fermez les yeux et prenez conscience de la forme de votre tête. Visualisez un point, au milieu du front, qui s’élargit doucement.
  • Ensuite, détendez les tensions dans les mâchoires, ressentez la peau de vos joues se détendre en même temps.
  • Maintenant, visualisez l’intérieur de votre bouche. Détendez votre langue en la laissant flotter librement.
  • Maintenant, remontez à travers le palais et visualisez votre cerveau. Laissez-le se déposer calmement, appréciez sa plasticité.
  • Visualisez son activité sous forme de couleurs, de réseaux en mouvements permanents. Accueillez les images qui arriveront spontanément à votre esprit, sans chercher à les analyser ni à les juger.
  • Amusez-vous, appréciez ces sensations, ces couleurs, ces images.
  • Rouvrez doucement les yeux et laissez les images se dissiper.

Avec ces trois exercices, votre cerveau doit avoir pris le temps de repartir à zéro. Cependant, je vous suggère de ne pas reprendre là où vous en étiez tout de suite. Si cela est possible, essayer d’intercaler une activité totalement différente avant de reprendre votre sujet épineux.